Par la rédaction d’Actualites.fr — Publié le 18 octobre 2025
Résumé : Donald Trump a déployé une unité d’élite ultra-secrète, les « Night Stalkers », dans les Caraïbes, alors que Nicolás Maduro affirme avoir mobilisé des millions de miliciens pour contrer une possible invasion américaine. L’armée américaine a déjà mené plusieurs frappes meurtrières contre des « narco-terroristes » vénézuéliens. Les tensions atteignent un niveau inédit depuis la guerre froide.

Un déploiement éclair signé Trump
Depuis la Maison-Blanche, Donald Trump a confirmé vendredi le déploiement d’un vaste dispositif militaire autour du Venezuela. Il a averti : « Maduro ferait mieux de ne pas f*** avec les États-Unis. » Ce ton brutal s’accompagne d’une action concrète : cinq frappes en deux mois contre des embarcations de trafiquants présumés, causant au moins 27 morts.
Trump affirme que ces navires, parfois semi-submersibles, transportaient d’énormes cargaisons de drogue. Deux survivants sont désormais détenus par la marine américaine — une première depuis le début de cette « opération caribéenne ».

Le plus grand déploiement américain dans la région depuis la guerre froide
Washington a mobilisé plus de 6 500 soldats, des bombardiers B-52, des chasseurs F-35B, des avions espions P-8 Poseidon, un sous-marin nucléaire et plusieurs destroyers. Selon Reuters, il s’agit de la plus importante présence militaire américaine dans les Caraïbes depuis les années 1980.
Mais l’élément le plus marquant reste le déploiement du régiment d’aviation des forces spéciales : les « Night Stalkers », officiellement connus sous le nom de 160th Special Operations Aviation Regiment.
Qui sont les « Night Stalkers » ?
Cette unité d’élite, dont la devise est « Death waits in the dark » (« La mort attend dans l’obscurité »), est spécialisée dans les opérations de nuit, les extractions furtives et le soutien aux commandos d’élite américains — Delta Force, SEALs, Green Berets.
Leur réputation s’est forgée lors de l’opération Gothic Serpent à Mogadiscio, en 1993 — épisode qui inspira le film Black Hawk Down. Leur présence dans la région signifie que Washington prépare non seulement des frappes, mais aussi des opérations clandestines sur le sol vénézuélien.
Ces hélicoptères noirs — Chinook MH-47, Black Hawk MH-60 et Little Bird AH-6 — constituent l’arme invisible du Pentagone. Ils opèrent de nuit, à basse altitude, souvent sans communication publique. Une signature militaire typique de la « doctrine Trump » : frapper vite, fort, et sans avertir.

Maduro se dit prêt à combattre les « gringos »
En réponse, Nicolás Maduro a annoncé la mobilisation de « millions » de miliciens et accusé les États-Unis de vouloir « voler le pétrole du Venezuela ». Il a déclaré lors d’un discours télévisé : « Le peuple vénézuélien est prêt pour le combat. Si vous voulez la paix, préparez-vous à la gagner par la bataille. »
Mais selon les experts, l’armée vénézuélienne ne compte que 125 000 soldats et dispose d’un matériel soviétique obsolète. Pour le Council on Foreign Relations, il s’agit surtout d’une démonstration symbolique face à une supériorité militaire écrasante.
La CIA autorisée à agir à l’intérieur du Venezuela
Trump a confirmé avoir donné son feu vert à la CIA pour mener des « opérations spéciales » en territoire vénézuélien. C’est un précédent dangereux : les États-Unis traitent désormais certains narcotrafiquants comme des « combattants illégaux ». Cette approche, autrefois réservée à la lutte contre le terrorisme islamiste, est désormais appliquée à un État souverain d’Amérique latine.
Le Venezuela a saisi l’ONU, dénonçant des « frappes illégales » dans ses eaux territoriales. Mais du côté américain, la ligne est claire : « Nous éliminons les menaces avant qu’elles ne frappent », selon un communiqué du Pentagone.

Une escalade aux conséquences imprévisibles
Le limogeage surprise de l’amiral Alvin Holsey, chef du Southern Command, a jeté le trouble au Congrès. Le sénateur démocrate Jack Reed a dénoncé une dérive : « L’administration ignore les leçons de nos précédentes guerres et met la stabilité régionale en péril. »
À Washington comme à Caracas, les discours se durcissent. Les États-Unis affirment agir contre les cartels ; Maduro crie à l’invasion. Entre les deux, la mer des Caraïbes devient le théâtre d’un bras de fer où la moindre erreur pourrait embraser tout le continent.


