À 32 ans, Rachael Ferguson coche toutes les cases de la vitalité : adepte de musculation, alimentation saine, mode de vie équilibré. Et pourtant, elle découvre brutalement qu’elle souffre d’un cancer colorectal de stade 4, une maladie qu’on associe souvent aux personnes âgées. Son témoignage remet en question bien des idées reçues sur les signaux d’alerte, les facteurs de risque et l’importance du dépistage précoce.
Une athlète en pleine forme… en apparence
Passionnée de fitness depuis ses 20 ans, Rachael participait même à des compétitions de bodybuilding. Mariée en 2020, elle se préparait à fonder une famille lorsqu’un rendez-vous médical de routine révèle une anomalie : une anémie sévère. Pourtant, elle se sentait en parfaite santé.
Un détail qu’elle avait presque oublié – un peu de sang dans les selles – pousse sa médecin à prescrire une sigmoïdoscopie. Le verdict tombe quelques jours plus tard : une tumeur a été détectée, déjà avancée.
Des symptômes trop discrets pour alerter
Comme chez beaucoup de jeunes patients, les symptômes sont minimes, parfois inexistants : fatigue modérée, traces de sang, carence en fer. Autant de signaux souvent négligés ou attribués à d’autres causes (stress, surmenage, menstruations…).
Le diagnostic final – cancer colorectal métastasé au foie – tombe après plusieurs semaines de bilans. Rachael est sous le choc : « Je me sentais trahie par mon propre corps. »
Une prise en charge rapide qui lui sauve la vie
Elle subit une chirurgie du côlon en février, suivie d’une chimiothérapie dite « de consolidation » pour éliminer les cellules résiduelles. Les marges opératoires sont nettes. Aujourd’hui, Rachael est en rémission et se dit « chanceuse d’avoir eu une médecin aussi rigoureuse ».
Le cancer colorectal chez les jeunes adultes : une réalité qui progresse
Selon une étude du CDC et de l’American Cancer Society, les cas de cancer colorectal chez les moins de 50 ans sont en augmentation depuis deux décennies. Une tendance qui alarme les professionnels de santé, d’autant que le dépistage systématique ne débute qu’à 50 ans dans de nombreux pays.
En France, la Ligue contre le cancer rappelle l’importance d’un diagnostic précoce. Les examens comme la coloscopie ou la sigmoïdoscopie peuvent sauver des vies, même chez les jeunes adultes.
Un appel à écouter son corps (et à se faire entendre)
Rachael termine son témoignage par un message fort : « Vous connaissez votre corps mieux que quiconque. Si quelque chose vous semble étrange, même minime, faites-vous examiner. Et si on vous répond que vous êtes trop jeune ou trop en forme, insistez. Demandez un second avis. »
« Être en bonne santé n’est pas une garantie. Le cancer peut frapper n’importe qui. »
Pour aller plus loin
- American Cancer Society – Statistiques et prévention
- Institut National du Cancer – Dépistage et traitements en France
- Colorectal Cancer in Young Adults – CDC