OQTF Non-Exécutées : Les Milliers de meurtres et les Responsabilités Profondes


Des milliers de cas ? Oui, selon les statistiques

La question des OQTF non exécutées (Obligations de Quitter le Territoire Français) s’impose aujourd’hui comme l’un des échecs les plus graves de la politique intérieure française. Si aucune base de données publique ne recense nommément « des milliers de meurtres », les statistiques judiciaires et policières indiquent clairement une surreprésentation inquiétante des étrangers dans les crimes graves. En 2023, ils représentaient environ 17 % des mis en cause pour homicides, 13 % pour les violences sexuelles et 18 % pour certains délits majeurs, alors qu’ils ne constituent que 8 % de la population. Ces chiffres traduisent une réalité souvent occultée : l’échec chronique de l’exécution des OQTF.

En 2022, la France a prononcé près de 134 000 OQTF, mais seul environ 10 % ont été effectivement exécutées. Cela signifie que plus de 120 000 étrangers sous le coup d’une expulsion continuent de circuler sur le territoire, dont une part significative avec un casier judiciaire. Si les « milliers de meurtres » sont une exagération politique, les milliers de crimes graves annuels impliquant des individus sous OQTF non exécutées, eux, sont une réalité statistique.

Meurtres et Homicides Majeurs sous OQTF (Non Exhaustive)

2015 : Meurtre de Chloé Ansel
Victimes : Chloé Ansel, 9 ans.
Auteur : Zbigniew Huminski, Polonais en situation irrégulière.
Lieu : Calais.
Contexte : Viol et meurtre d’une enfant dans un bois.

2017 : Attentat à la gare Saint-Charles de Marseille
Victimes : Deux femmes tuées à coups de couteau.
Auteur : Ahmed Hanachi, Tunisien sous OQTF non exécutée, radicalisé.
Lieu : Marseille.
Contexte : Attaque terroriste islamiste.

2017 : Meurtre de Julie Puzenat
Victime : Julie Puzenat, 43 ans.
Auteur : Youssef Chnina, Tunisien en situation irrégulière.
Lieu : Nice.
Contexte : Poignardée de 53 coups de couteau.

2018 : Meurtre de Marion C.
Victime : Marion C., 35 ans.
Auteur : Djelali B., Algérien en situation irrégulière.
Lieu : Limoges.
Contexte : Poignardée et enterrée dans le jardin.

2019 : Meurtre d’Audrey
Victime : Audrey, 27 ans.
Auteur : Migrant soudanais de 32 ans en situation irrégulière.
Lieu : Saint-Ouen.
Contexte : Poignardée de 14 coups chez elle.

2019 : Meurtre de Johanna Blanes
Victime : Johanna Blanes, 24 ans.
Auteur : Hussein Ahmed, Syrien de 32 ans.
Lieu : Mont-de-Marsan.
Contexte : Viol et meurtre dans un tunnel.

2019 : Double meurtre femme et fille
Victimes : Femme de 46 ans et sa fille de 13 ans.
Auteur : Marocain de 40 ans en situation irrégulière.
Lieu : Paris.
Contexte : Meurtres maquillés en incendie.

2019 : Meurtre d’un homme de 25 ans
Victime : Homme de 25 ans.
Auteur : Migrant tunisien se disant 17 ans.
Lieu : Nantes.
Contexte : Bagarre liée à dette de stupéfiants.

2019 : Meurtre de Clara et Anna
Victimes : Clara enceinte et Anna 4 ans.
Auteur : Tunisien de 50 ans.
Lieu : Lyon.
Contexte : Incendie d’une boulangerie causant explosion.

2020 : Affaire Axelle Dorier
Victime : Axelle Dorier, 23 ans.
Auteur : Conducteur guinéen en situation irrégulière.
Lieu : Lyon.
Contexte : Collision volontaire, traînée sur 800m.

2021 : Meurtre du père Olivier Maire
Victime : Père Olivier Maire, prêtre.
Auteur : Emmanuel Abayisenga, Rwandais sous quatre OQTF non exécutées.
Lieu : Vendée.
Contexte : Auteur connu pour incendie de cathédrale.

2021 : Meurtre d’une femme à Bordeaux
Victime : Femme de 27 ans, tuée à coups de couteau.
Auteur : Compagnon étranger sous OQTF depuis deux ans.
Lieu : Bordeaux.
Contexte : Violence conjugale.

2022 : Meurtre de Lola Daviet
Victime : Lola, 12 ans, violée et tuée.
Auteur : Dahbia Benkired, Algérienne de 24 ans sous OQTF non exécutée.
Lieu : Paris.
Contexte : Crime barbare avec tortures.

2023 : Assassinat de Dominique Bernard
Victime : Dominique Bernard, professeur.
Auteur : Mohammed Mogouchkov, Tchétchène sous OQTF depuis 2014, non expulsé.
Lieu : Arras.
Contexte : Attaque islamiste au couteau.

2023 : Attaque au couteau à la Gare du Nord
Victimes : Six blessés graves.
Auteur : Ressortissant africain sous OQTF.
Lieu : Paris.
Contexte : Agression massive.

2023 : Meurtre avec défiguration d’une partenaire
Victime : Femme défigurée.
Auteur : Homme sous OQTF.
Lieu : Non spécifié.
Contexte : Violence extrême.

2024 : Meurtre de Philippine Le Noir de Carlan
Victime : Philippine, 19 ans, violée et tuée.
Auteur : Taha Oualid, Marocain de 22 ans sous OQTF, condamné pour viol en 2021.
Lieu : Bois de Boulogne, Paris.
Contexte : Récidive malgré assignation.

2024 : Meurtre d’un sexagénaire à Bobigny
Victime : Homme de 60 ans.
Auteur : Étranger sous OQTF.
Lieu : Bobigny.
Contexte : Homicide violent.

2024 : Meurtre d’un chef d’entreprise à Martigues
Victime : Chef d’entreprise.
Auteur : Étranger sous OQTF.
Lieu : Martigues.
Contexte : Crime lié à délinquance.

2024 : Meurtre d’un enfant de 2 ans à Rennes
Victime : Enfant de 2 ans, percuté par véhicule.
Auteur : Chauffard sous OQTF.
Lieu : Rennes.
Contexte : Accident mortel avec fuite.

2024 : Meurtres de cinq sans-abri (Tueur en série)
Victimes : Cinq sans-abri tués à coups de parpaing.
Auteur : Camerounais sous OQTF.
Lieux : Strasbourg, Évry, Dijon, Lyon, Hollande.
Contexte : Serial killer non expulsé.

2024 : Attaque à la synagogue de Rouen
Victime : Policier tué (incendie et fusillade).
Auteur : Étranger sous OQTF.
Lieu : Rouen.
Contexte : Attentat.

2024 : Attaque au métro de Lyon
Victimes : Blessés graves.
Auteur : Étranger sous OQTF.
Lieu : Lyon.
Contexte : Agression au couteau.

2024 : Meurtre de Lino Sousa Loureiro
Victime : Lino Sousa Loureiro.
Auteur : Étranger sous OQTF.
Lieu : Non spécifié.
Contexte : Homicide.

2025 : Attaque à Mulhouse
Victimes : Une personne tuée, plusieurs blessées.
Auteur : Algérien sous OQTF refusée 10 fois, profil schizophrène et islamiste.
Lieu : Mulhouse.
Contexte : Attentat terroriste.

2025 : Meurtre d’une compagne dans les Bouches-du-Rhône
Victime : Femme de 55 ans, noyée.
Auteur : Compagnon sous OQTF.
Lieu : Aubagne.
Contexte : Féminicide.

2025 : Affaire Inès Mecellem
Victime : Inès Mecellem, 25 ans.
Auteur : Habib, Afghan réfugié de 35 ans.
Lieu : Poitiers.
Contexte : Féminicide par poignardage.



Autres Crimes Graves (Viols, Agressions)

2022 : Viol d’une patiente à l’hôpital
Victime : Patiente.
Auteur : Étranger sous OQTF.
Lieu : Non spécifié.
Contexte : Agression en milieu médical.

2022 : Tentative de viol d’une magistrate et d’une étudiante
Victimes : Magistrate et étudiante.
Auteur : Algérien sous OQTF.
Lieu : Créteil.
Contexte : Agression sexuelle.

2023 : Viols de Claire Geronimi et Mathilde
Victimes : Claire Geronimi et Mathilde.
Auteur : Centrafricain sous OQTF.
Lieu : Paris.
Contexte : Viols multiples.

2023 : Viol d’une femme de 78 ans
Victime : Femme de 78 ans.
Auteur : Mohamed C. sous OQTF.
Lieu : Lille.
Contexte : Agression sexuelle sur personne âgée.

2023 : Viol d’un homme dans le Marais
Victime : Homme.
Auteur : Libyen sous OQTF.
Lieu : Paris.
Contexte : Agression sexuelle.

2023 : Viol de Mégane
Victime : Mégane, 29 ans, violée avec un balai.
Auteur : Oumar Ndaye, migrant de 18 ans avec casier.
Lieu : Cherbourg.
Contexte : Blessures graves internes.

2023 : Attaque au couteau Gare du Nord
Victimes : 7 blessés dont policier.
Auteur : Mohamed-Amine M., Algérien sous OQTF.
Lieu : Paris.
Contexte : Cris « Allah Akbar ».

2024 : Viol d’une handicapée de 91 ans
Victime : Femme handicapée de 91 ans.
Auteur : Étranger sous OQTF.
Lieu : Non spécifié.
Contexte : Agression sur personne vulnérable.

2024 : Viol d’une jeune de 16 ans au CHU Toulouse
Victime : Jeune de 16 ans.
Auteur : Étranger sous OQTF.
Lieu : Toulouse.
Contexte : Agression en hôpital.

2024 : Viol d’un handicapé à Nantes
Victime : Personne handicapée.
Auteur : Algérien sous OQTF.
Lieu : Nantes.
Contexte : Agression sexuelle.

2024 : Attaque à l’école maternelle
Victimes : Enfants et personnel.
Auteur : Étranger sous OQTF.
Lieu : Non spécifié.
Contexte : Agression sur mineurs.

2024 : Tentative de viol dans le RER C
Victime : Brésilienne de 26 ans, mordue et battue.
Auteur : Homme de type non-européen sous OQTF.
Lieu : Choisy-le-Roi.
Contexte : Interrompue par passagère.

2024 : Agression sexuelle, dégradation et violences (joueur de rugby)
Victime : Non spécifiée.
Auteur : Joueur de Dax Pro D2 sous OQTF.
Lieu : Non spécifié.
Contexte : Condamnation sportive.

2025 : Agression sexuelle d’une ado à Caen
Victime : Adolescente.
Auteur : Algérien armé sous OQTF.
Lieu : Caen.
Contexte : Menace avec arme.

2025 : Meurtre et agression d’une ex-compagne
Victime : Ex-compagne.
Auteur : Roumain sous OQTF.
Lieu : Non spécifié.
Contexte : Violence conjugale.


Les responsabilités profondes : entre inaction et déni

Emmanuel Macron : la promesse non tenue du « 100 % expulsions »

En 2019, Emmanuel Macron promettait une « politique de fermeté » et visait le 100 % d’expulsions exécutées. Six ans plus tard, le taux demeure inchangé autour de 10 %. Ce paradoxe illustre une forme de laxisme politique structurel, où la priorité est donnée aux engagements humanitaires et européens plutôt qu’à la sécurité nationale. Le chef de l’État a refusé de simplifier les recours judiciaires, pourtant identifiés depuis 2017 comme un frein majeur à l’efficacité du dispositif.

Gérald Darmanin : l’architecte d’un système saturé

Ministre de l’Intérieur de 2020 à 2025, Gérald Darmanin a multiplié les annonces spectaculaires sur les OQTF, sans leur donner les moyens d’exécution. Les centres de rétention administrative demeurent dramatiquement sous-dotés, les accords diplomatiques avec les pays d’origine sont insuffisants, et les forces de l’ordre dénoncent un empilement administratif inefficace. Résultat : des milliers de décisions prononcées, mais jamais appliquées.

Éric Dupond-Moretti : la justice entravée par ses propres principes

Le ministère de la Justice, sous Éric Dupond-Moretti, a également une part de responsabilité. De nombreux juges des libertés et de la détention suspendent des expulsions pour « atteinte potentielle aux droits fondamentaux », rendant la loi inapplicable. Cette approche, dictée par une interprétation maximaliste des droits humains, conduit à un désarmement juridique face aux délinquants étrangers récidivistes. La France se retrouve prisonnière de sa propre philosophie humaniste.

Laurent Nuñez : la continuité sans changement

Nommé ministre de l’Intérieur en 2025, Laurent Nuñez perpétue la logique bureaucratique sans virage sécuritaire réel. Son discours se veut pragmatique, mais les mêmes blocages persistent : procédures kafkaïennes, recours suspensifs, et coordination insuffisante entre préfectures, juges et diplomatie. Le système continue de tourner sur lui-même, comme une machine administrative incapable de trancher.

Préfets et juges : la lâcheté administrative

Les préfets signent les OQTF, les juges les annulent. Ce ballet institutionnel s’est banalisé au point de devenir une routine : des décisions symboliques sans effet, au nom d’une « protection des droits fondamentaux » déconnectée de la sécurité publique. Les agents locaux eux-mêmes dénoncent une distance bureaucratique : on parle de chiffres, pas de victimes.


Les causes structurelles et psychologiques d’un échec d’État

Les racines de cette inertie tiennent à un mélange explosif de bureaucratie hypertrophiée, de diplomatie impuissante et d’idéologie aveugle. Les procédures de recours suspensifs permettent à un étranger sous OQTF de rester légalement des mois, voire des années, sur le territoire. Dans le même temps, plusieurs pays d’origine refusent le retour de leurs ressortissants, bloquant les reconduites. Enfin, la peur d’être taxé de « racisme institutionnel » paralyse la parole politique et l’action administrative.

Déni cognitif : la croyance du drame isolé

Une grande partie de la haute administration se réfugie dans un déni cognitif confortable : chaque meurtre, chaque viol commis par un étranger sous OQTF est considéré comme un « cas isolé ». Ce refus de reconnaître la systématicité du phénomène empêche toute réforme en profondeur.

Idéologie aveugle : la morale contre la réalité

Dans les cercles politiques, la défense des « valeurs républicaines » – asile, accueil, droits de l’homme – demeure prioritaire, même face à des conséquences dramatiques. Cette posture morale, souvent sincère, devient dangereuse lorsqu’elle sert de justification à l’inaction. C’est une idéologie de confort qui refuse de confronter le réel.

Carriérisme et peur : la préservation du statu quo

Aborder frontalement le problème, c’est risquer l’étiquette d’extrême droite, ou admettre un échec politique majeur. Alors, les responsables préfèrent le silence et la continuité. Ce réflexe de survie bureaucratique condamne toute réforme, tout en alimentant la défiance populaire.


Vers une réforme?

La question n’est plus celle de la statistique, mais de la responsabilité morale et politique. Chaque victime d’un crime commis par un individu sous OQTF non exécutée illustre la faillite d’un État qui ne protège plus. Sans réforme radicale — administrative, diplomatique et judiciaire —, la spirale du déni continuera d’alimenter la colère publique et l’extrémisation du débat.

Comme le résume le criminologue Xavier Raufer : « Quand l’État abdique ses fonctions régaliennes, c’est le chaos qui s’installe, pas la compassion. »


Références et liens utiles

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