Ce que vous ne devriez jamais manger ou boire dans un avion, selon un ancien steward
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Voulez vous du thé
Café, thé, viande… Certains choix banals à bord d’un avion pourraient mettre votre santé en danger. C’est en tout cas l’avertissement lancé par Alex Quigley, ancien steward américain, dans une série de révélations relayées par le média Delish. L’ex-professionnel du secteur aérien met en garde contre plusieurs erreurs alimentaires fréquentes en vol, encore largement méconnues des passagers.
1. Évitez le thé et le café : l’eau est rarement propre
Si vous avez l’habitude de commander un café ou un thé en vol pour rester éveillé ou lutter contre le décalage horaire, vous feriez mieux d’y renoncer, selon Alex Quigley. La raison ? L’eau utilisée à bord provient de réservoirs rarement nettoyés.
« Il est impossible de savoir depuis combien de temps le réservoir n’a pas été vidé ni nettoyé. C’est un véritable nid à bactéries », affirme-t-il. « Je n’ai jamais vu quelqu’un vider ou laver ces réservoirs entre deux vols. »
2. Les viandes servies à bord : un risque d’intoxication
Deuxième conseil : soyez vigilant avec les plats contenant de la viande. En cas de retard ou de problème technique, la chaîne du froid peut être rompue, entraînant un risque élevé de prolifération bactérienne.
« Vous placez toute votre confiance dans la manière dont les repas sont stockés. Or, les imprévus sont fréquents, et les plats peuvent parfois rester trop longtemps hors des conditions optimales », prévient Quigley.
3. Attention aux aliments qui génèrent des gaz
Certains aliments provoquent des ballonnements, ce qui peut fortement dégrader la qualité de l’air à bord, selon l’ex-steward. Il recommande d’éviter les produits laitiers, les haricots, les plats gras, certains légumes verts, ou encore les sodas.
« L’air dans un avion est recyclé, pas renouvelé. Si quelqu’un a des flatulences, vous le respirez en boucle. Ce conseil relève autant de l’hygiène que du savoir-vivre », ajoute-t-il avec humour.
4. L’alcool : plus risqué que sur terre
Un petit verre avant le décollage ? Mauvaise idée. La combinaison de l’altitude et de l’alcool décuple les effets de l’ivresse, tout en affectant la capacité du corps à absorber l’oxygène.
« À haute altitude, le corps capte moins bien l’oxygène. Vous êtes donc plus sensible aux effets de l’alcool que sur la terre ferme. Vous rendre service, c’est ne pas boire », affirme Quigley.
Des scandales récents qui confirment ses propos
Les déclarations d’Alex Quigley interviennent après plusieurs affaires d’hygiène alimentaire dans l’aérien ces derniers mois :
En septembre 2024, une passagère d’Air India a affirmé avoir découvert un cafard mort dans son omelette sur un vol entre Delhi et New York.
Peu après, un avion de la compagnie SAS a dû faire demi-tour après qu’un souris ait surgi d’un plateau-repas entre la Norvège et l’Espagne.
En octobre, la FDA américaine a fermé l’un des centres de catering de la compagnie Delta à Détroit après y avoir identifié un « grave manquement aux normes sanitaires ».
Selon Darin Detwiler, expert en sécurité alimentaire à l’Université Northeastern de Boston :
« Les passagers doivent être conscients des enjeux de sécurité alimentaire à bord. Le milieu confiné d’un avion complique fortement la gestion des épidémies d’intoxication. »