Katy Perry et Lauren Sánchez dans l’espace : l’incroyable mission de Blue Origin

L’équipage 100 % féminin comprend Lauren Sánchez, Katy Perry, Gayle King, Amanda Nguyen, Kerianne Flynn et l’ex-ingénieure de la NASA Aisha Bowe.
L’équipage 100 % féminin comprend Lauren Sánchez, Katy Perry, Gayle King, Amanda Nguyen, Kerianne Flynn et l’ex-ingénieure de la NASA Aisha Bowe.

Ce lundi 14 avril, à 15h30 heure française, six femmes ont décollé pour un voyage extraordinaire à bord de la capsule New Shepard de Blue Origin, la société spatiale fondée par Jeff Bezos. Parmi elles : Katy Perry, chanteuse américaine mondialement connue pour son tube Firework, et Lauren Sánchez, ancienne journaliste et pilote d’hélicoptère, aujourd’hui fiancée de Jeff Bezos.

Ce vol de 11 minutes, bien qu’éclair, marque une étape symbolique : c’est la première mission spatiale habitée de Blue Origin composée exclusivement de femmes. Elle a décollé depuis le désert texan, au nord de Van Horn, pour franchir la fameuse ligne de Kármán, située à 100 km d’altitude, qui définit officieusement la frontière de l’espace.


Un équipage inédit et symbolique

Outre Katy Perry et Lauren Sánchez, l’équipage comprenait :

  • Gayle King, animatrice vedette de l’émission CBS Mornings,
  • Kerianne Flynn, productrice de cinéma et philanthrope,
  • Amanda Nguyen, militante américaine des droits civiques,
  • Aisha Bowe, ancienne ingénieure de la NASA, aujourd’hui entrepreneure dans l’aéronautique.

Une sélection de personnalités aux parcours très différents, réunies pour incarner une nouvelle ère du tourisme spatial, plus inclusive et médiatisée.


Minute par minute : le déroulé du vol

00:00 — Décollage.
La fusée propulse la capsule à plus de 3 200 km/h. Les passagères subissent une poussée équivalente à trois fois la gravité terrestre.

02:40 — Séparation du propulseur.
Le moteur principal se détache. La capsule entre alors en chute libre contrôlée, procurant aux passagères trois à quatre minutes d’apesanteur.

03:30 — Entrée dans l’espace.
La capsule dépasse les 100 km d’altitude, franchissant la ligne de Kármán. L’équipage peut admirer la courbure de la Terre à travers les hublots.

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07:30 — Retour du propulseur.
Le booster autonome retourne se poser verticalement sur une plateforme, dans une manœuvre proche de celle utilisée par SpaceX.

11:00 — Atterrissage.
La capsule redescend à l’aide de trois parachutes et atterrit en douceur à quelques kilomètres du pas de tir.


Un vol symbolique mais pas sans controverse

Blue Origin qualifie cette mission de « premier vol spatial avec un équipage entièrement féminin ». Une affirmation remise en question par plusieurs experts, qui rappellent que la cosmonaute russe Valentina Terechkova avait déjà effectué seule un vol orbital en 1963.

De plus, le choix de la ligne de Kármán comme frontière officielle de l’espace reste débattu. La NASA et l’armée américaine, par exemple, fixent cette limite à 80 km, ce qui rendrait certaines missions suborbitales plus discutables.


Tourisme spatial : un rêve qui s’installe

Avec cette mission NS-31, Blue Origin continue d’affiner son modèle de vol suborbital commercial. Le système de propulsion réutilisable permet de réduire drastiquement les coûts : la fusée peut être relancée jusqu’à 25 fois, et chaque moteur BE-3PM peut voler jusqu’à quatre missions avant d’être remplacé.

Jeff Bezos, qui ambitionne de démocratiser l’accès à l’espace, mise sur ces vols courts et spectaculaires pour développer un marché du tourisme spatial de prestige. L’implication de figures médiatiques comme Katy Perry s’inscrit pleinement dans cette logique de spectacle et d’influence.


Une nouvelle frontière… marketing ?

Si le vol n’a duré que quelques minutes, son retentissement médiatique, lui, est planétaire. En rendant l’espace accessible à des figures féminines puissantes et médiatiques, Blue Origin espère redessiner l’imaginaire collectif de l’exploration spatiale.

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Reste à savoir si cette initiative s’inscrira dans une dynamique durable ou si elle restera une opération de communication bien orchestrée.

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