Lituanie : un plan d’évacuation pour Vilnius face à la menace russe

un plan d’évacuation pour Vilnius
un plan d’évacuation pour Vilnius

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Résumé : Face à la montée des tensions avec la Russie, la Lituanie dévoile un plan d’évacuation massif pour sa capitale Vilnius. Une première dans l’ère post-soviétique qui témoigne de l’inquiétude croissante dans les pays baltes, à seulement 20 km de la frontière biélorusse.

Contexte géopolitique : une tension croissante

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, les pays baltes – membres de l’OTAN et de l’Union européenne – vivent sous une pression croissante. Parmi eux, la Lituanie, avec sa frontière directe avec la Biélorussie, se trouve en première ligne.

Vilnius, capitale du pays, est située à moins de 30 km de la frontière biélorusse, utilisée par les forces russes comme point d’entrée pour l’invasion de l’Ukraine. Cette proximité géographique ravive les craintes d’une répétition du scénario ukrainien.

plan d’évacuation de Vilnius
plan d’évacuation de Vilnius

Le plan d’évacuation de Vilnius

Le 23 avril 2025, le maire de Vilnius, Valdas Benkunskas, a présenté un plan d’évacuation d’urgence pour les 600 000 habitants de la ville, en cas de conflit armé ou de catastrophe majeure.

« Nous ne voulons pas créer de panique. L’objectif est clair : disposer d’un plan, savoir qui est responsable de quoi, et faire confiance à nos forces de défense », a-t-il déclaré en conférence de presse.

Le plan prévoit trois routes principales d’évacuation, toutes orientées vers l’ouest, « car historiquement, l’ennemi vient de l’est », a ajouté le maire.

Des exercices d’évacuation à grande échelle sont prévus pour l’automne 2025. Les autorités assurent que la totalité de la population pourrait être déplacée en moins de 48 heures.

Entre menaces militaires et risques nucléaires

Outre le risque d’invasion militaire, la Lituanie se prépare également à des menaces environnementales, notamment liées à la centrale nucléaire biélorusse d’Ostrovets, située à seulement 50 km de Vilnius.

« La centrale d’Ostrovets représente un danger permanent. Nous avons distribué des comprimés d’iodure de potassium et organisé des exercices de décontamination », ont rappelé les autorités lituaniennes.

Par ailleurs, les manœuvres militaires russes et biélorusses appelées Zapad 2025, prévues en septembre, mobiliseront potentiellement des dizaines de milliers de soldats à proximité immédiate de la frontière lituanienne. Les éditions précédentes avaient déjà été perçues comme des répétitions d’attaques coordonnées contre les États baltes.

Réactions internationales et enjeux stratégiques

Alors que les tensions restent vives, le président américain Donald Trump a affirmé le 23 avril que « la paix est très proche » entre l’Ukraine et la Russie. Cependant, il a critiqué le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour son refus de reconnaître l’annexion de la Crimée par la Russie.

« C’est ce genre de déclaration qui complique les négociations de paix », a-t-il posté sur Truth Social, en réaction aux propos de Zelensky dans le Wall Street Journal, qui rappelait que « l’Ukraine ne reconnaîtra jamais légalement l’occupation de la Crimée ».

Cette position ambiguë de l’ancien président américain, potentiellement favorable à une reconnaissance partielle des annexions russes, inquiète les États baltes qui misent sur le soutien inconditionnel de l’OTAN et des États-Unis pour dissuader toute agression.

Sources


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