- Une mutation inédite du blanchiment d’argent
- Le précédent britannique : un meme coin criminel
- Des précédents mondiaux, peu médiatisés
- DZ Mafia : le spectre d’une narco-crypto française
- Crypto-criminalité : l’alerte des institutions françaises
- Quels risques pour 2025–2026 ?
- Références et documents consultés
Une mutation inédite du blanchiment d’argent
Depuis plus d’une décennie, les grandes organisations criminelles exploitent les failles des cryptomonnaies pour dissimuler les flux d’argent issus de leurs activités illicites. Mais en 2025, un tournant s’opère : des gangs locaux créent désormais leurs propres cryptomonnaies pour blanchir massivement des fonds.

Le précédent britannique : un meme coin criminel
Le 22 avril 2025, MailOnline révèle qu’un gang britannique a lancé un meme coin pour blanchir de l’argent issu du trafic de drogue. Cette cryptomonnaie, conçue pour exploser via les réseaux sociaux, devait être liquidée via une opération de pump and dump.
Le mode opératoire :
- Création du token via Binance Smart Chain ou Ethereum
- Promotion massive sur Telegram/TikTok
- Wash trading pour gonfler artificiellement les volumes
- Revente en masse pour transformer l’argent sale en bénéfices “légitimes”
Des précédents mondiaux, peu médiatisés
- OneCoin (2014–2017) : 4 milliards d’euros escroqués par Ruja Ignatova
- Cartel de Sinaloa : usage de Monero (XMR) pour le transport de fonds anonymes
- Ekaterina Zhdanova : blanchiment pour mafias russes via tokens synthétiques

DZ Mafia : le spectre d’une narco-crypto française
Enquête exclusive — Actualites.fr
Le groupe criminel connu sous le nom de DZ Mafia, actif à Lyon, Marseille, Paris et Lille, serait en train de concevoir sa propre cryptomonnaie dans un but de blanchiment, selon des fuites confidentielles provenant de la DCPJ et de TRACFIN.
Les indices :
- Sociétés-écrans créées en Estonie et en Lituanie
- Wallets liés à des profils fichés enregistrant des tokens récents
- Utilisation de Tornado Cash et PancakeSwap
La DZ Mafia est impliquée dans : trafic de drogue, proxénétisme, extorsion, contrefaçon et cybercriminalité. Le groupe serait aussi derrière l’attaque coordonnée de 7 prisons françaises en avril 2025. Des éléments de la DGSI évoquent un financement en cryptomonnaie USDT.
Crypto-criminalité : l’alerte des institutions françaises
Le rapport TRACFIN 2024 souligne une explosion des signalements liés aux cryptoactifs dans les quartiers sensibles.
Extrait du rapport confidentiel DGSI (janv. 2025) : « La création de jetons utilitaires par des groupes criminels de banlieue représente une évolution critique à surveiller dans les ZRR. »
Quels risques pour 2025–2026 ?
- Légalisation indirecte des revenus criminels
- Extension de l’emprise des mafias dans les sphères économiques locales
- Financement occulte de campagnes politiques ou d’influence
- Perte de contrôle de l’État sur les flux monétaires souterrains
Références et documents consultés
- MailOnline, Rory Tingle (avril 2025)
- TRACFIN — Rapport annuel 2024
- Interpol — Criminalité numérique 2024
- Note confidentielle DGSI (janvier 2025) — fuite Telegram
- Cour des Comptes — Rapport Sécurité publique 2024
- Sources judiciaires anonymes — JIRS Paris (2025)