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La Chine vient de révéler un nouveau système militaire autonome terrifiant : le Jiu Tun, un drone-mère furtif de 25 mètres d’envergure capable de voler 12 heures et de lâcher en plein ciel une nuée de 100 drones kamikazes. Ce système pourrait redéfinir la guerre aérienne moderne en Asie-Pacifique et bouleverser l’équilibre stratégique avec les États-Unis.
- Un colosse technologique en vol
- Essaims de drones kamikazes : le choc des nombres
- Missiles, brouillage, furtivité : une plateforme létale
- Taïwan, Pacifique : vers une escalade stratégique ?
- Pourquoi ce drone change les règles du jeu

Un colosse technologique en vol
Développé par la société chinoise Shaanxi Unmanned Equipment Technology, le Jiu Tun est un véhicule aérien autonome aux caractéristiques hors normes :
- 🛩️ Envergure : 82 pieds (25 m)
- 🕐 Autonomie de vol : 12 heures
- 📦 Charge utile : 6 tonnes (armements, senseurs, drones)
- 🌍 Portée : 7 000 km
Essaims de drones kamikazes : le choc des nombres
C’est la capacité la plus redoutée du Jiu Tun : celle de lancer en vol jusqu’à 100 micro-drones kamikazes en quelques secondes, transformant une simple mission de reconnaissance en attaque massive.
« Même les défenses aériennes les plus avancées seraient saturées en moins d’une minute », avertit un analyste du Center for Naval Analyses.
Dans une vidéo publiée par la télévision d’État chinoise, on voit l’appareil libérer une nuée de drones dans une simulation de frappe coordonnée. Ces mini-UAVs peuvent :
- localiser une cible en temps réel
- brouiller les communications ennemies
- attaquer de manière autonome avec précision

Missiles, brouillage, furtivité : une plateforme létale
Mais le Jiu Tun ne se limite pas à ses essaims. Il embarque également :
- Des missiles air-air PL-12E
- Des missiles de croisière
- Des systèmes de guerre électronique
Son vol à haute altitude et son design discret lui permettent d’échapper aux radars, comme le font les drones américains MQ-9 Reaper ou RQ-4 Global Hawk — sauf qu’ici, la Chine y ajoute la capacité de frappe en essaim.
⚠️ « Le Jiu Tun n’est pas un drone. C’est une base volante de guerre autonome. »
Taïwan, Pacifique : vers une escalade stratégique ?
Le timing n’est pas anodin : la Chine a annoncé en mars une hausse de 7,2 % de ses dépenses militaires. Cette démonstration de force intervient dans un climat géopolitique déjà électrique :
- Taïwan, considérée par Pékin comme une province rebelle
- Le Japon, de plus en plus aligné sur les positions américaines
- Les bases américaines du Pacifique, à portée directe du drone
« Si les États-Unis veulent une guerre — tarifaire, commerciale ou militaire — la Chine est prête à se battre jusqu’au bout », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères.
De son côté, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a affirmé sur Fox News :
« Ceux qui veulent la paix doivent se préparer à la guerre. »
Pourquoi ce drone change les règles du jeu
Le Jiu Tun incarne la militarisation algorithmique de l’espace aérien. Ce n’est plus un simple drone, mais un écosystème volant, autonome, furtif, et capable de frapper en masse sans intervention humaine directe.
C’est une révolution dans la doctrine de frappe aérienne.
En combinant longue portée, furtivité, frappes coordonnées et guerre électronique, la Chine vient peut-être de reprendre l’avantage technologique sur les États-Unis — du moins dans les airs.