- 1. Un théâtre bien rodé : les “bénéficiaires” manifestent
- 2. Des associations sur-financées par l’État
- 3. Une dépendance structurelle aux subventions
- 4. L’État distribue sans compter… même endetté
- 5. La Maison des mondes africains : symbole d’un système à bout de souffle
- 6. Et si on coupait enfin le robinet ?
1. Un théâtre bien rodé : les “bénéficiaires” manifestent
Le 11 octobre 2025, plus de 70 villes françaises ont vu défiler des associations réclamant haut et fort le maintien de leurs subventions. L’appel venait du Mouvement associatif, organisation-parapluie revendiquant 700 000 structures membres, allant de la Ligue des droits de l’homme au Planning familial. Leur mot d’ordre ? Préserver des financements publics pourtant déjà considérables. La scène est surréaliste : ceux qui vivent aux crochets de l’État défilent pour que la perfusion ne s’arrête jamais.
2. Des associations sur-financées par l’État
Le Mouvement associatif n’est pas seul à profiter du gâteau. La Fédération des acteurs de la solidarité, présidée par l’énarque Pascal Brice, regroupe 900 adhérents « essentiellement financés par les pouvoirs publics ». On y retrouve la Fondation Abbé Pierre et d’autres géants de la subvention, soutenus par les ministères, la CAF, la MSA, l’Assurance maladie et l’Union européenne. Autant dire que l’argent du contribuable coule à flots : l’État, les collectivités, et Bruxelles se relaient pour arroser un tissu associatif devenu dépendant du budget public.
3. Une dépendance structurelle aux subventions
Les associations, censées être des organismes de droit privé, devraient vivre de dons, de cotisations et de mécénat. Mais dans les faits, beaucoup préfèrent la subvention garantie à la recherche de donateurs. C’est plus simple, moins risqué… et bien plus lucratif. L’IREF, qui ne touche pas un centime public, le rappelle : cette dérive a transformé le monde associatif en prolongement de l’administration. L’État finance, oriente, contrôle. Les associations deviennent des opérateurs publics déguisés, perdant peu à peu leur indépendance et leur légitimité citoyenne.
4. L’État distribue sans compter… même endetté
Cette manne se poursuit alors que la dette publique dépasse 3 400 milliards d’euros. Et pourtant, de nouveaux projets culturels et “solidaires” sont lancés à coups de millions. Pendant que les Français paient plus d’impôts, les associations subventionnées militent pour leur propre survie budgétaire. Jean-Philippe Delsol, de l’IREF, chiffrait déjà en 2025 à 5,5 milliards d’euros les subventions abusives à des structures sans réelle utilité publique. Mais rien n’y fait : la distribution continue, sans contrôle, sans audit indépendant, sans critères de performance. Dans n’importe quelle entreprise, un tel système relèverait du détournement passif.
5. La Maison des mondes africains : symbole d’un système à bout de souffle
En pleine rigueur budgétaire, l’État inaugure à Paris la Maison des mondes africains (MansA). Officiellement : « valoriser les cultures africaines et afro-diasporiques ». Officieusement : adoucir les relations franco-africaines dans un contexte diplomatique fragile. Coût annoncé : 9 millions d’euros financés par les ministères de la Culture et des Affaires étrangères. Le lieu ? Un atelier du 10e arrondissement, temporaire et coûteux à maintenir. Quatre ans de blocages, des querelles idéologiques, et une facture que paieront les contribuables. Cette Maison publique, née dans la douleur, incarne l’absurdité d’un État qui, tout en criant pauvreté, multiplie les institutions inutiles pour contenter ses clientèles politiques.
6. Et si on coupait enfin le robinet ?
Les Français savent être généreux. Ils n’ont pas besoin de l’État pour l’être à leur place. Réduire les impôts, libérer les dons privés, responsabiliser les mécènes : voilà la seule réforme honnête. L’argent public doit financer le régalien : sécurité, justice, santé, défense — pas le militantisme permanent de structures qui vivent sous perfusion budgétaire. Tant que la France subventionnera tout ce qui parle au nom du “bien”, elle continuera de creuser sa dette, d’affaiblir la société civile et de neutraliser toute véritable initiative libre.


