Melinda Gates n’a pas mâché ses mots. Lors d’un échange avec The Sunday Times, l’ex-épouse de Bill Gates a livré une réponse cinglante en réaction à la déclaration de son ex-mari, qui affirme considérer leur divorce comme l’un des plus grands échecs de sa vie.
« Je ne sais même pas quoi penser de cette déclaration, donc je ne vais pas commenter ce qu’il dit. »
Puis, après une pause glaciale :
« Il a sa vie. J’ai la mienne. Et je suis très heureuse. »
Mais derrière cette phrase apparemment anodine, un ressentiment profond transparaît. Melinda ne prononce même plus le nom de Bill. Et pour cause : leur rupture, en 2021, est intervenue après des révélations explosives sur les liens entre le fondateur de Microsoft et Jeffrey Epstein, le financier déchu accusé de trafic sexuel de mineures.
Un divorce à 12,5 milliards… et une fortune fracturée
Mariés pendant 27 ans, Bill et Melinda Gates formaient l’un des couples les plus puissants du monde. Trois enfants, une fondation mondialement connue, et surtout une fortune colossale estimée à 150 milliards de dollars.
Au moment de leur divorce, Melinda Gates aurait touché environ 30 milliards de dollars, dont 12,5 milliards en règlement direct, faisant d’elle l’une des femmes les plus riches du monde. Elle dirige aujourd’hui Pivotal Ventures, une organisation féministe basée à Seattle.
Bill Gates, lui, conserve une fortune estimée à 118 milliards de dollars selon les dernières données Forbes. Mais c’est sa réputation qui a été la plus sévèrement entamée.
L’affaire Epstein, point de non-retour
Selon les extraits de son prochain livre The Next Day, Melinda affirme que leur couple a vacillé en 2019, après la publication par The New York Times d’un article révélant les multiples rencontres entre Bill Gates et Jeffrey Epstein — y compris dans le manoir new-yorkais de ce dernier.
« Cet article a soulevé des questions très sérieuses sur la conduite de Bill, et sur une trahison non seulement de notre mariage, mais aussi de nos valeurs », écrit-elle.
À l’époque, Bill Gates reconnaît publiquement une « erreur de jugement ». Mais selon plusieurs sources internes, les relations entre les deux hommes auraient été bien plus profondes, autour notamment de projets de « philanthropie » communs qui n’ont jamais vu le jour. Certains y voient une stratégie de blanchiment d’image d’Epstein via des figures respectables comme Gates. D’autres évoquent des documents jamais rendus publics liés à leurs rencontres.
Une reconstruction entre panique et puissance retrouvée
Dans son livre, Melinda raconte également avoir été sujette à des crises de panique nocturnes pendant les négociations de divorce, au point d’appeler sa thérapeute en pleine nuit. Elle décrit la rupture comme un acte libérateur mais extrêmement douloureux.
« Quand vous quittez un mariage, surtout après tant d’années, c’est très, très dur. Les négociations ont été éprouvantes. »
Depuis, elle affirme avoir retrouvé son équilibre. Elle sort aujourd’hui avec de nouveaux partenaires « rencontrés via des amis », et refuse les hommes intimidés par sa fortune :
« S’ils le sont, c’est qu’ils ne sont pas faits pour moi. »
Une guerre d’image toujours en cours
Pendant que Bill Gates s’affiche avec sa compagne Paula Hurd dans les retraites des milliardaires de Sun Valley, Melinda construit un nouveau récit public, plus affranchi, plus militant, mais aussi plus amer.
Ce nouvel épisode médiatique n’est pas anodin : il ravive les suspicions sur la face cachée de l’empire Gates. Derrière la philanthropie et les conférences TED, les zones d’ombre persistent : pourquoi Bill Gates s’est-il autant rapproché d’un homme aussi sulfureux qu’Epstein, même après sa condamnation ? Et que reste-t-il encore à découvrir ?
