Publié
À quelques jours de la votation fédérale sur l’élevage intensif, un collectif s’oppose à l’agrandissement d’une porcherie.
Une exploitation porcine des Ponts-de-Martel (NE), qui abrite environ 500 bêtes, a déposé un projet d’extension qui n’est pas du goût des riverains. Les propriétaires souhaiteraient faire presque quadrupler la taille de leur élevage. Leurs arguments? D’une part absorber davantage les résidus de la fromagerie locale, dont le petit-lait est à l’heure actuelle en grande partie livré à Saint-Imier (BE), à une trentaine de kilomètres de là. Et d’autre part, mieux utiliser les capacités de l’abattoir communal, qui fait venir des bêtes d’autres cantons pour remplir son planning.
Mais les opposants à cette extension ne sont guère sensibles aux arguments d’une production locale utilisant des sous-produits de la région, rapporte «Arcinfo». Un collectif, baptisé «Les 1800 sans Nom», a lancé une pétition contre ce projet, estimant que «l’élevage émet plus de gaz à effet de serre que les transports». À une semaine des votations fédérales sur l’élevage intensif, le sujet prend une tournure plus globale: les opposants mettent en avant la nécessité de réformer la politique agricole et de diminuer la production animale. Ils notent aussi que l’évacuation du lisier supplémentaire produit par la porcherie, si l’extension était autorisée, entraînera un «ballet de tracteurs» en période d’épandage, ce que contestent les éleveurs.
Ne ratez plus aucune info
Pour rester informé(e) sur vos thématiques préférées et ne rien manquer de l’actualité, inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque jour, directement dans votre boite mail, l’essentiel des infos de la journée.