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“Le chancelier voulait perdre le vote de confiance, ce qu’il a réussi à faire, mais ne voulait pas partir en tant que perdant”, c’est ainsi que la Frankfurter Allgemeine Zeitung commente la défaite d’Olaf Scholz devant les députés du Bundestag, à Berlin, ce 16 décembre. Un résultat qui ouvre la voie à des élections législatives en février 2025.
Le chancelier socialiste n’a obtenu le soutien que de 207 parlementaires au Bundestag, tandis que 394 ont voté contre lui et que 116 se sont abstenus. Il lui fallait une majorité de 367 voix pour l’emporter. “L’échec d’un gouvernement est toujours celui de son chef”, tacle le journal bavarois Die Süddeutsche Zeitung.
Ce vote de la chambre basse du Parlement allemand entérine la fin de la coalition dite “feu tricolore” entre le SPD (sociaux-démocrates), Les Verts (écologistes) et le FDP (libéraux). Alliance hétéroclite qui avait éclaté, le 6 novembre, après le limogeage du ministre des finances libéral sur décision d’Olaf Scholz.
Un vote de confiance pour une crise de confiance
L’ancien maire de Hambourg s’est, dans la foulée du vote, rendu au château de Bellevue, à Berlin, afin de rencontrer le président, Frank-Walter Steinmeier, pour lui demander de dissoudre le Bundestag – ne disposant pas de ce pouvoir en tant que chancelier. Des élections législatives anticipées sont prévues le 23 février 2025.
Imperturbable malgré une impopularité croissante, Olaf Scholz veut croire en ses chances de réélection et se présentera comme candidat du SPD. Mais, pour l’hebdomadaire de gauche Der Spiegel, “Scholz ne peut pas représenter un renouveau crédible”, en raison de la défiance qu’il inspire à une partie de la population.
Une situation qui pourrait conduire le camp conservateur de l’union CDU-CSU, emmené par Friedrich Merz et donné largement gagnant dans les derniers sondages d’opinion, à retrouver le pouvoir, près de quatre ans après l’avoir perdu.
Le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) est crédité, lui, de 17 % à 19,5 % des voix, mais les autres formations excluent toute coopération avec lui.
Mais pour Der Tagesspiegel, les problèmes allemands ne se régleront pas comme par magie avec un retour aux urnes. “Pour la stabilité de notre démocratie, il est bien plus important de savoir comment les gens vont retrouver la confiance dans la politique que de savoir qui sera le prochain chancelier. Même si ce dernier peut à nouveau compter sur la confiance du Parlement”, conclut le journal berlinois.
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