L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a formellement approuvé vendredi la demande du canton des Grisons de pouvoir abattre deux jeunes loups de la meute de Beverin, une meute qui a attaqué deux vaches-mères les 9 et 14 juillet.
L’autorisation de tir est limitée au 31 mars prochain, a indiqué vendredi l’OFEV. Les tirs devront être effectués à proximité de troupeaux d’animaux de rente afin de provoquer un changement de comportement au sein de la meute. L’attaque du 14 juillet a été celle de trop pour la meute qui avait déjà frappé durant la nuit du 8 au 9 juillet.
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Le gouvernement grison a donc ordonné l’abattage de deux jeunes loups, prononçant l’autorisation de tir le 15 juillet. Vu l’urgence de la situation, l’OFEV a donné son accord oral le même jour. La demande formelle de régulation a été déposée le 20 juillet, une demande rapidement approuvée vendredi par l’OFEV.
Une meute problématique
Pour le gouvernement grison, la meute de Beverin avait déjà « dépassé les bornes » avant l’attaque des deux vaches-mères. Elle avait déjà causé suffisamment de dégâts permettant de procéder à des abattages en toute légalité.
Le tir de deux jeunes est « une mesure immédiate indispensable », selon l’exécutif grison. Il doit permettre d’effrayer les loups. C’est aussi une mesure de prévention contre de nouveaux dégâts à l’agriculture, au tourisme et à la population, avait indiqué le gouvernement le lendemain de la deuxième attaque contre une vache-mère.
Les ONG environnementales suivent
Les défenseurs de la nature et du loup ont aussi reconnu la nécessité d’agir après les attaques contre les vaches-mères. Le WWF, Pro Natura et le Groupe Loup Suisse ont souligné l’attitude nuisible de la meute de Beverin: elle a régulièrement attaqué des troupeaux de moutons, un âne en 2020, sans parler des deux vaches.
Les trois organisations estiment que la meute de Beverin crée « une situation d’exception » qui exige des mesures particulières. En plus des deux jeunes loups, elles suggèrent aussi d’abattre le mâle dominant. En revanche, elles s’opposent à l’abattage de toute la meute comme le réclament les associations grisonnes des paysans et exploitants d’alpages.
furr avec ats
