Alors que le quidditch a été inventé pour la saga Harry Potter, ce sport qui s’appelle désormais quadball est passé de la fiction à la réalité. La Suisse a participé à la coupe d’Europe qui a eu lieu ce week-end en Irlande.
Si initialement les apprentis sorciers volaient sur des balais magiques pour s’affronter lors de leurs matches de quidditch, les moldus, c’est-à-dire les personnes sans pouvoir de sorcier dans la saga Harry Potter, montent sur des bâtons et jouent au Quadball.
Pour Raphaël Traini, un passionné de la série Harry Potter et joueur de l’équipe nationale suisse, ce tournoi est une expérience particulière. « Je trouve que c’est très impressionnant de prendre le sport d’un livre et d’en faire une version réelle », raconte-t-il.
L’équipe suisse a affronté la Catalogne dimanche et a terminé dans le bas du classement. Malgré sa défaite et le changement de nom, elle espère que de plus en plus de personnes la rejoindront.
Près de 20’000 adeptes de quidditch
Dans la série, les personnages lancent des balles dans des cerceaux en volant sur des balais magiques. Même si les joueurs et joueuses ne volent pas dans le monde réel, les principes restent les mêmes. « La règle la plus importante du quidditch, c’est d’être toujours monté sur le balai. On doit le toucher avec une main, car sans les mains, je peux ne pas jouer », explique Raphaël Traini.
Le quidditch est un sport en plein essor avec près de 20’000 personnes qui le pratiquent dans une quarantaine de pays. Sa fédération internationale veut désormais être prise au sérieux. « On a de grandes ambitions. Notre plus grand objectif, c’est de jouer aux Jeux olympiques », annonce Lore Badts, membre de l’Organisation Internationale du quidditch.
Toutefois, la croissance du sport a fait des jaloux et Warner Bros, qui a produit la série de films Harry Potter, exige de toucher les recettes que pourraient générer le quidditch. C’est pourquoi le sport a changé de nom.
« Tant qu’on s’appelait quidditch, on ne pouvait pas recevoir de soutien financier ou avoir des sponsors à cause des droits d’auteur. En changeant le nom, on va pouvoir obtenir plus d’argent et grandir », explique Lore Badts.
Clément Burgué/aps
