# RUSSIE TENTE D’ENTRER EN UKRAINE, MAIS REBUTÉE
Le 25 mars, le chef du centre ukrainien de lutte contre la désinformation, Andriy Kovalenko, a déclaré que la Russie avait la capacité d’aggraver la situation dans les zones frontalières, mais pas la capacité de capturer la deuxième ville de l’Ukraine. Des rapports ukrainiens suggéraient que la Russie tentait de créer une zone tampon de 10 km pour sa région de Belgorod, après une série d’attaques transfrontalières ukrainiennes. Cette incursion russe au-delà de la frontière crée une tension familière mais inquiétante pour les forces ukrainiennes.
LE DÉBUT DE L’ATTAQUE
Le ministère de la Défense à Kyiv a indiqué que l’attaque a débuté par de lourds bombardements sur la ville de Vovchansk, « utilisant des bombes aériennes guidées » avec le soutien de l’artillerie. Ensuite, de petits groupes de « reconnaissance » russes ont traversé la frontière, selon plusieurs sources. Le chef local à Vovchansk, située à 75 km au nord-est de Kharkiv, a déclaré que la ville avait été lourdement attaquée dès les premières heures du vendredi et que des civils étaient évacués. Environ 3 000 personnes résident à Vovchansk et au moins une personne a été tuée et cinq autres ont été blessées dans le bombardement, selon le chef régional de Kharkiv.
LUTTE CONTRE L’ENNEMI
« Vers 05h00, l’ennemi a tenté de percer notre ligne défensive sous la couverture de véhicules blindés. À ce stade, ces attaques ont été repoussées, des combats d’intensité variable se poursuivent, » a déclaré le ministère de la Défense. Le président Zelensky a déclaré que les Russes avaient affronté « nos troupes, brigades et artillerie », mais a ajouté qu’une bataille féroce était en cours. Des civils ont été évacués du district de Vovchansk tandis que des troupes de réserve se déploient, ont déclaré les autorités.
L’AVANCÉE RUSSE DANS L’EST DE L’UKRAINE
Moscou cherche à capitaliser sur le retard de l’arrivée des munitions et de l’armement américains en continuant à avancer dans la région orientale de Donetsk. Le retour des combats intenses dans le nord-est illustre davantage la confiance croissante et les ambitions de la Russie. Le vice-chef du renseignement militaire ukrainien, le général Vadyn Skibitsky, a déclaré au journal The Economist la semaine dernière que la Russie se préparait à une attaque à la fois sur Kharkiv et dans la région nordique de Sumy. Cette mise en garde a été réitérée par le commandant des forces terrestres ukrainiennes, le lieutenant-général Oleksandr Pavliuk. Des dizaines de milliers de forces russes se seraient rassemblées à la frontière.
UNE SITUATION RAPPELANT 2022
Il est difficile de ne pas voir un écho de 2022, lorsque la Russie n’avait pas réussi à capturer Kharkiv et Sumy dans les premières semaines de son invasion à grande échelle. Les forces russes avaient cependant occupé la ville frontalière de Vovchansk pendant plusieurs mois, jusqu’à ce qu’elles soient chassées en septembre 2022.
La tension reste palpable dans ces régions sensibles, où chaque mouvement stratégique peut avoir des répercussions majeures sur le conflit en cours en Ukraine.
Pour plus d’informations sur la situation en Ukraine, vous pouvez consulter les dernières actualités sur [le site officiel du gouvernement ukrainien](https://www.president.gov.ua/en) ou sur [le site de l’ONU sur le conflit en Ukraine](https://www.un.org/ukraine/fr).
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