Déjà expert dans de nombreux domaines technologiques, Sony pourrait-il avoir envie de se lancer dans l’aventure robotique ? L’entreprise laisse planer le doute et semble attendre que le marché soit plus mature. Elle garde aussi en ligne de mire des domaines connexes, comme l’IA et le métavers.
Sony attend la bonne occasion
Comme l’affirme Hiroaki Kitano, son directeur de la technologie, à Reuters, “en matière de technologie, plusieurs entreprises dans le monde, dont Sony, ont accumulé assez de savoir-faire pour les fabriquer rapidement une fois que leur utilisation deviendra clairement prometteuse”.
Il ajoute à cela que Sony attend simplement une bonne occasion de se lancer : “Nous n’investirons dans leur fabrication que lorsque cela sera jugé nécessaire. Nous voyons un potentiel dans les robots humanoïdes, mais nous pensons aussi que d’autres formes de robots sont assez importantes.”
Petit passif, mais grandes ambitions
La dernière tentative de la marque japonaise en matière de robotique remonte à 1999, année où elle a lancé Aibo, un jouet prenant la forme d’un chien et réédité en 2018. Destiné aux enfants et vendu 2500 € environ, ce robot n’a jamais bénéficié des technologies de pointe utilisées par certaines firmes, telles que Boston Dynamics avec Spot.
Cela fait déjà plusieurs décennies que des constructeurs s’efforcent d’avancer dans le domaine si particulier de la robotique. L’un des derniers en date, Tesla, vient de présenter ses premiers prototypes d’Optimus, un robot humanoïde, à l’occasion du Tesla AI Day, le 30 septembre 2022.
Un axe de développement contenu dans une stratégie globale
Le représentant de Sony a également déclaré lors d’une conférence de presse que l’entreprise allait accélérer en matière de recherche et développement, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle, des capteurs, ainsi que des espaces virtuels. Des secteurs que Sony estime primordiaux pour porter sa croissance future.
“L’imbrication des capteurs, de l’intelligence artificielle et des espaces virtuels est au cœur de notre technologie et constituera notre grande force”, affirme Hiroaki Kitano. L’expertise du japonais dans l’audiovisuel, le divertissement et la musique lui donne déjà une bonne base sur laquelle construire pour se faire une place dans ce que pourrait potentiellement être le métavers. En attendant, la société semble prête à y consacrer une partie de ses ressources, mais elle n’est pas la seule.