Le pape François en visite au Canada célèbre aujourd’hui une grande messe à Edmonton en Alberta au lendemain d’une demande de pardon historique pour le drame des pensionnats pour autochtones.
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Sous un ciel voilé, des milliers de personnes affluaient au Stade du Commonwealth où le souverain pontife prononcera une homélie, sa troisième prise de parole depuis le début de sa visite dimanche.
Mais à quelques minutes de l’arrivée du pape, les gradins restaient à moitié vides, loin derrière les 63 000 personnes annoncées par les organisateurs, dans une ambiance contenue tranchant avec l’atmosphère festive habituelle de ces grands rassemblements.
Lors de son premier discours lundi, le pape a présenté les excuses tant attendues par les populations amérindiennes du Canada.
«Je suis affligé. Je demande pardon», a déclaré le pape à Maskwacis, une réserve autochtone de l’ouest du pays.
Écoutez l’entrevue d’Alexandre Dubé avec Thérèse Niquay, directrice des services et projets communautaires, communauté atikamekw de Manawan, survivante du pensionnat sur QUB radio:
Évoquant les «blessures encore ouvertes», il a reconnu la responsabilité de certains membres de l’Église dans ce système des pensionnats pour autochtones où «les enfants ont subi des abus physiques et verbaux, psychologiques et spirituels».
Mardi, pour la poursuite de son voyage, François, 85 ans, devrait saluer la foule à bord de sa Papamobile, malgré ses douleurs au genou qui le contraignent à utiliser une canne ou un fauteuil roulant et à limiter ses déplacements.
«C’est une opportunité qui n’arrive qu’une fois dans une vie», déclare à l’AFP Mary, venue de Leduc au sud d’Edmonton, lunettes de soleil sur le nez, tandis que des chants traditionnels résonnent dans le stade, en présence de nombreux policiers.
Le chef spirituel des 1,3 milliard de catholiques se rendra ensuite à 17H00 au lac Sainte Anne, situé à environ 80 km à l’ouest d’Edmonton, pour une célébration liturgique dans l’un des principaux lieux de pèlerinage d’Amérique du Nord.
Chaque année, depuis la fin du XIXe siècle, des milliers de pèlerins venus principalement du Canada et des États-Unis se rendent sur place pour se baigner et prier dans ces eaux aux vertus guérissantes, selon les rites amérindiens.
Le 26 juillet marque la fête de sainte Anne, mère de la Vierge Marie et grand-mère de Jésus dans la tradition catholique, une figure majeure pour des nombreuses communautés autochtones canadiennes.