Quelques dizaines de jeunes militants de la Nupes ont déversé des centaines de factures jeudi devant le siège d’Engie à La Défense (Hauts-de-Seine), afin de protester contre « ceux qui profitent de la flambée des prix » de l’énergie sur le dos « des plus modestes ». « Ces factures, on ne va pas les payer, on va les rendre à Engie », s’est exclamé Emma Fourreau, co-responsable des Jeunes insoumis, en renversant une brouette pleine sur le parvis de la tour de l’énergéticien, a constaté un journaliste de l’AFP.
Autour d’elle, plusieurs militants scandaient « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère », brandissant des pancartes comme « Si le climat était au CAC 40, on l’aurait déjà sauvé ». « Le gouvernement fait des coups de com’ avec des cols roulés alors que des millions de jeunes doivent faire avec leur 10 m2 sous-chauffé », a dénoncé au micro Sybille Douvillez, de Place publique Jeunes.
« Un profiteur du malheur des gens »
« Les efforts, on les fait déjà depuis des années, l’hiver dernier un tiers des jeunes avaient froid », a abondé la co-animatrice nationale des Jeunes Écolos, Camille Hachez. Cette action visait aussi à faire la promotion de la « marche contre la vie chère et l’inaction climatique », organisée par la gauche politique et associative dimanche à Paris.
Sa cheville ouvrière, la députée LFI Aurélie Trouvé, présente sur place, a brocardé en Engie « un profiteur du malheur des gens », qui « se gave avec une multiplication par deux de son chiffre d’affaires en un an ». Selon elle, « les premiers responsables sont Emmanuel Macron et le gouvernement qui refusent de taxer les super-profits, de bloquer les prix de première nécessité et d’augmenter les salaires ».