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Vaud: «Mon épouse l’a vu secouer violemment notre chat. Tout est allé très vite»

Vaud: «Mon épouse l’a vu secouer violemment notre chat. Tout est allé très vite»


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Vaud«Mon épouse l’a vu secouer violemment notre chat. Tout est allé très vite»

Accusée d’avoir laissé errer ses deux chiens de race kuvasz, qui ont tué le félin d’un voisin, la propriétaire des canidés a comparu mercredi devant le Tribunal veveysan. 

Selon l’acte d’accusation, un des deux canidés de la prévenue s’est saisi à pleine gueule du chat sur une terrasse privée, lequel a été blessé à mort. Photo d’illustration.

Selon l’acte d’accusation, un des deux canidés de la prévenue s’est saisi à pleine gueule du chat sur une terrasse privée, lequel a été blessé à mort. Photo d’illustration.

Getty Images/iStockphoto

«On a dû fermer la porte-fenêtre de la terrasse, sans quoi les chiens nous auraient sauté dessus. Ils avaient les crocs dehors. Puis, mon épouse a vu l’un d’eux secouer violemment notre chat. Tout est allé très vite», raconte le propriétaire du chartreux, blessé à mort dans son jardin de la Riviera, un soir de décembre 2020. Vivant un kilomètre plus loin, une quinquagénaire, maîtresse de quatre kuvasz au moment des faits, a comparu mercredi devant le Tribunal veveysan (VD), après s’être opposée à une ordonnance pénale. 

Un «acte malveillant»

La prévenue admet que deux de ses protégés se sont échappés de son jardin par le portail, mais certifie qu’ils n’ont pas pu s’enfuir tout seuls. D’après elle, une personne mal intentionnée a ouvert la clôture. Pour appuyer la thèse de l’«acte malveillant», l’accusée rapporte avoir retrouvé le cadenas du portail «cisaillé», ce soir-là.

Prévenue de contravention à la loi cantonale sur la faune, pour avoir laissé errer ses chiens, elle invoque un mauvais concours de circonstances. «Je n’ai retrouvé aucune trace de sang ni de saleté sur leur fourrure. Il n’y avait pas de traces de combat. Ils étaient calmes», se défend-elle. Elle maintient que ses chiens ne sont pas responsables de la mort du félin.

Des antécédents

Mais ces deux canidés ont des antécédents. En 2018, ils avaient été mis en cause pour avoir tué un autre chat, après s’être attaqués à une personne dans sa propriété, tandis qu’en 2014, ils avaient quitté le jardin de la prévenue pour errer dans le quartier, avant de mordre, sans raison, deux policiers, intervenus sur place.

«Ses chiens sont les seuls de cette race inscrits dans la région», a déclaré le propriétaire du félin malheureux. «Il faut que l’accusée prenne conscience que, lorsqu’ils ne sont pas sous surveillance directe, ils tuent», ajoute-t-il, pour expliquer l’engagement de poursuites à son encontre. Pour la perte de son animal, il demande une indemnité de 6500 francs. 

Arguant qu’au sens pénal, aucune faute ne peut être reprochée à sa cliente, qui a tout fait pour que sa propriété soit étanche et sécurisée, Me Peter Schaufelberger a plaidé l’acquittement. En revanche, pour le Ministère public, si un tiers mal intentionné avait ouvert la porte de l’enclos, la responsabilité de la prévenue resterait engagée, compte tenu de la dangerosité de ses chiens. Le Parquet a requis une amende de 1’500 francs et des frais de procédure pour un montant quasiment similaire. Verdict dans quelques jours.



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