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« Retournement de chasuble à gauche ». À l’origine, le traditionnel match de foot, entre une sélection d’anciens internationaux (comme Robert Pires, Sidney Govou ou Christian Karembeu… ) et l’équipe de France de football de l’Assemblée nationale, devait se tenir mercredi. Lors de cette rencontre, au profit d’une association qui lutte contre le cyberharcèlement des enfants, l’ensemble des groupes parlementaires devait être représenté. Des députés de la majorité, des Républicains et du groupe communistes avaient également accepté de participer à l’opération.
Mais finalement, le contexte politique l’a emporté sur le sport, les députés de gauche ne souhaitant pas participer « à la normalisation du RN ». « Nous n’avions pas anticipé la présence d’autant de députés d’extrême droite », surenchérit un député insoumis. Dans un communiqué, les insoumis s’expliquent » être amateurs de foot mais plus enclins à tacler l’extrême droite qu’à lui faire des passes. Nous décidons de ne pas l’aider à marquer des points avec ce premier match. »
Le rugby également boycotté
Dans un communiqué, les députés socialistes préviennent également : « Nous ne participerons pas non plus aux prochains matchs du XV parlementaire de rugby si le RN est présent ». Seul le Parti communiste enfilera ses crampons. « Les milliers d’amateurs en France ne demandent pas pour qui a voté leur adversaire », se justifie le député Sébastien Jumel.
« Pas d’instrumentalisation du sport ! »
À l’autre bout de l’échiquier politique, les députés du Rassemblement national regrettent cette décision. Pour la formation de Marine Le Pen, la rencontre entre l’équipe de foot de l’Assemblée et les anciennes stars de l’équipe France, « est prise en otage par la gauche », comme le détaille Emmanuel Blairy, gardien de but et député du Pas-de-Calais « Une marque de sectarisme, ça ne m’étonne pas. Ils ne respectent pas les règles, on a été élus par le peuple. Finalement, ils tirent contre le camp de la France », déplore-t-il.
De plus, depuis 5 ans, Louis Aliot député du Rassemblement national participe déjà à plusieurs matchs avec le XV des parlementaires, avec des députés insoumis comme Alexis Corbière.
Les macronistes également divisés
Enfin, la majorité présidentielle est également fracturée sur le sujet, tandis qu’Aurore Bergé, la présidente du groupe renaissance à l’Assemblée « déconseille aux macronistes de participer à ce match » et ajoute sur franceinfo : « On ne choisit pas la composition de l’Assemblée, mais on choisit avec qui on fait équipe. »
De son côté, Karl Olive, député des Yvelines et très proche d’Emmanuel Macron assure qu’il sera bien présent au match en tant que capitaine de l’équipe.