Il était aux environs de 9 heures 30, heure locale, ce mardi 4 octobre, quand un appareil des Forces armées maliennes (FAMa) s’est écrasé sur la piste de l’aéroport militaire de Gao, dans le nord du pays. Selon plusieurs sources sécuritaires, deux pilotes russes étaient aux commandes de l’avion dont ils ont perdu le contrôle alors qu’ils s’apprêtaient à atterrir. L’un d’eux est décédé et l’accident aurait fait au moins huit blessés dont trois civils, selon nos informations.
Si les causes du crash ne sont pas connues pour l’instant, on sait qu’il « s’est produit sur la piste de la base aérienne FAMa et a occasionné beaucoup de dégâts matériels », confie un ressortissant de Gao à Jeune Afrique. « La détonation a été entendue jusque dans la ville », à environ 5 kilomètres de la base, ajoute notre interlocuteur.
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La Direction de l’information et des relations publiques de l’armée malienne (Dirpa) a confirmé, dans l’après-midi, le crash de l’un de ses appareils. « Un avion de combat de type Sukhoi SU-25 appartenant aux FAMa, portant l’immatriculation TZ-20C, s’est écrasé dans la zone aéroportuaire de Gao », peut-on lire sur son compte Twitter. L’essentiel de ces avions d’attaque sont de fabrication russe.
Gagnant-gagnant
Début août, les autorités maliennes ont reçu, sur le tarmac de l’aéroport de Bamako, un lot d’équipement militaire comprenant des hélicoptères d’attaque et des avions de chasse et de reconnaissance, dont des Sukhoi et des L39-Albatros. Si les conditions d’achat de ces appareils ne sont pas connues, le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, avait salué, lors de leur réception, le « partenariat gagnant-gagnant avec la fédération de Russie » devant plusieurs diplomates russes, et en présence du colonel Assimi Goïta, président de la transition.
Depuis la fin de l’année 2021, le Mali a renforcé son partenariat militaire avec la Russie. Un rapprochement caractérisé par l’arrivée d’environ un millier de mercenaires du groupe paramilitaire Wagner. Une présence que n’ont jamais reconnue les autorités de Bamako, qui affirment que seuls « des instructeurs de l’armée russe » sont présents aujourd’hui au Mali.