De nouveaux «affrontements» entre détenus ont éclaté mardi dans une prison du centre de l’Equateur, théâtre la veille de violences ayant fait une quinzaine de morts, a-t-on appris de source officielle.
«Il y a de nouveaux incidents» au sein du centre pénitentiaire de Latacunga (à une centaine de kilomètres au sud-est de Quito), a indiqué à la presse l’administration pénitentiaire (SNAI).
Au moins 15 détenus ont été tués lundi à la suite d’une mutinerie dans une des plus grandes prisons d’Équateur, déjà théâtre de violences meurtrières dans le passé, ont indiqué les autorités.
Cette mutinerie a fait «15 morts et 20 blessés», a indiqué à la presse l’administration pénitentiaire d’Équateur.
Auparavant, l’administration pénitentiaire équatorienne (SNAI), a indiqué que les secouristes ont pris en charge cinq détenus blessés et qu’un autre a été transporté dans un hôpital, sans préciser la gravité des blessures.
La SNAI a ajouté que «les unités tactiques poursuivent les opérations pour reprendre le contrôle» du pénitencier.
Selon la même source, «les forces armées apportent leur soutien dans le périmètre extérieur» de la prison située.
Située à la périphérie de la ville de Latacunga (sud), cette prison abrite quelque 4.300 prisonniers et est l’un des plus importants du pays. Depuis février 2021 l’établissement a connu sept massacres entre prisonniers ayant fait plus de 400 morts.
Les autorités se sont montrées jusqu’à présent incapables de juguler ces violences, souvent perpétrées à l’arme blanche et marquées par des décapitations et autres actes de barbarie.
Selon les estimations officielles, les prisons surpeuplées du pays abritent quelque 35.000 prisonniers, dont de nombreux membres de gangs liés au narcotrafic.
En 2021, l’Équateur a saisi un record de 210 tonnes de drogues, principalement de la cocaïne.
Bordé par la Colombie et le Pérou, les plus grands producteurs de cocaïne au monde, l’Équateur sert de port de départ pour les expéditions de drogues, principalement vers les États-Unis et l’Europe. L’année dernière, ce pays de 17,7 millions d’habitants a enregistré un taux de 14 meurtres pour 100.000 habitants, soit près du double de celui de 2020.
En août, le gouvernement du président Guillermo Lasso a lancé un recensement des détenus en vue d’améliorer les conditions de vie face à la surpopulation carcérale.