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Un nouvel arrêt des hostilités et l’espoir d’une période de paix.

Un nouvel arret des hostilites et lespoir dune periode de


LE NOUVEAU CESSEZ-LE-FEU AU YÉMEN RENFORCE L’ESPOIR DE PAIX

Après une série de réunions en Arabie saoudite et à Oman entre le gouvernement yéménite, soutenu par Riyad, et les houthistes, alignés sur l’Iran, les belligérants ont fait samedi un pas décisif vers la paix, rapporte Al-Jazeera. Un premier cessez-le-feu, négocié par l’ONU, avait été instauré en avril 2022. Il a expiré en octobre dernier mais les combats n’ont pas repris depuis, alors que le Moyen-Orient est fortement déstabilisé par la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, déclenchée le 7 octobre.

L’envoyé spécial des Nations unies au Yémen, Hans Grunderg, s’est félicité “de l’engagement des parties en faveur d’un ensemble de mesures visant à mettre en œuvre un cessez-le-feu à l’échelle nationale, à améliorer les conditions de vie au Yémen et à lancer les préparatifs de la reprise d’un processus politique inclusif”. M. Grundberg “va maintenant s’engager avec les parties pour établir une feuille de route sous les auspices de l’ONU, incluant ces engagements et soutenant leur mise en œuvre”, ont précisé ses services.

TOURNANT DÉCISIF
Les houthistes, qui contrôlent le nord du Yémen, se battent depuis 2015 contre une alliance militaire dirigée par l’Arabie saoudite, dans un conflit qui a entraîné la mort de centaines de milliers de personnes et condamné 80 % de la population yéménite à dépendre de l’aide humanitaire, rappelle le Middle East Eye. “Les initiatives de paix ont pris un tournant décisif après que les principaux rivaux, l’Arabie saoudite et l’Iran, ont convenu de rétablir leurs relations dans le cadre d’un accord négocié par la Chine”, poursuit le site. “Un cessez-le-feu permanent au Yémen marquerait une étape importante dans la stabilisation du Moyen-Orient”.

L’accord entre les belligérants comprend l’engagement des deux parties à reprendre les exportations de pétrole, à payer tous les salaires du secteur public, à ouvrir les routes à Taiz et dans d’autres régions du Yémen, et à ‘assouplir davantage les restrictions sur l’aéroport de Sanaa et le port d’Hodeïda’, précise le Middle East Eye. Selon The Economist, “la première phase [de la feuille de route] sera probablement axée sur les mesures économiques. Les houthistes exigent depuis longtemps que le gouvernement [yéménite], internationalement reconnu, paie les salaires du secteur public dans les zones qu’ils contrôlent”. Les Saoudiens s’y étaient jusqu’alors refusés, mais semblent avoir cédé sur ce point et plusieurs autres.

L’Arabie saoudite était “pressée de mettre fin au conflit”, explique Foreign Policy. Car depuis 2015, elle a dépensé “environ 265 milliards de dollars pour sa campagne au Yémen. Mais Riyad souhaite désormais se concentrer sur Vision 2030, un plan national ambitieux visant à restructurer son économie, notamment en attirant les touristes internationaux. La guerre à Gaza aurait néanmoins pu faire dérailler les négociations, en raison notamment des dizaines d’attaques lancées depuis début octobre par les houthistes sur les porte-conteneurs traversant la mer Rouge, en soutien au Hamas et au peuple palestinien.

UNE ÉTAPE IMPORTANTE VERS LA STABILISATION DU MOYEN-ORIENT
Les États-Unis, en première ligne de la défense des navires commerciaux, grâce à ses bâtiments militaires déployés dans la région, ont pesé le pour et le contre d’une éventuelle contre-attaque visant des cibles houthistes en territoire yéménite. “Pas pour l’instant”, a finalement tranché Washington, “pour plusieurs raisons”, écrit le New York Times. L’une de ces raisons, assure le quotidien américain, était précisément que les États-Unis “ne voulaient pas mettre en danger la trêve fragile entre l’Arabie saoudite et les houthistes”.

En conclusion, le nouveau cessez-le-feu au Yémen constitue une étape importante vers la stabilisation du Moyen-Orient, après des années de conflit dévastateur. Les engagements des parties, notamment la reprise des exportations de pétrole et le paiement des salaires du secteur public, soulignent l’importance d’une approche économique pour consolider la paix. Espérons que ces efforts contribueront à transformer la situation actuelle et à ouvrir la voie à un véritable processus politique inclusif pour le peuple yéménite.

Références :
– Al-Jazeera: https://www.aljazeera.com/news/2023/12/23/yemen-warring-parties-commit-to-ceasefire-un-led-peace-process-says-envoy
– Middle East Eye: https://www.middleeasteye.net/news/yemen-warring-parties-agree-implement-new-ceasefire-un
– The Economist: https://www.economist.com/middle-east-and-africa/2023/12/19/attacks-on-shipping-threaten-to-upend-peace-talks-in-yemen
– Foreign Policy: https://foreignpolicy.com/2023/11/08/yemen-saudi-arabia-houthis-peace-deal-un/#cookie_message_anchor
– New York Times: https://www.nytimes.com/2023/12/23/us/politics/gaza-houthi-yemen.html?searchResultPosition=1

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