LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE DÉNONCE L’ILLÉGALITÉ DE L’OCCUPATION PAR ISRAËL DE TERRITOIRES PALESTINIENS
La Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu une décision historique le vendredi 19 juillet 2024, déclarant que l’occupation par Israël de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, ainsi que ses colonies, violait le droit international. Cette position radicale prise par la plus haute juridiction du monde met fin à des décennies de débats et de résolutions aux Nations unies.
En 1967, lors de la guerre israélo-arabe, Israël a pris le contrôle de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, alors occupés par la Jordanie, ainsi que de la bande de Gaza et du plateau du Golan syrien. Par la suite, Israël a commencé à coloniser ces territoires. À la fin de l’année 2022, l’Assemblée générale des Nations unies avait sollicité un avis consultatif de la CIJ concernant les conséquences juridiques de cette occupation prolongée.
Après avoir entendu une cinquantaine d’États, majoritairement en faveur de la Palestine, la Cour a émis sa décision, marquant ainsi la première fois qu’elle se prononçait sur la légalité de 57 ans d’occupation. Le président libanais de la CIJ a dénoncé l’utilisation abusive persistante de sa position en tant que puissance occupante par Israël, qualifiant cela de violation des principes fondamentaux du droit international. Il a également exhorté Israël à mettre fin à ses activités de colonisation et à réparer les dégâts causés par l’occupation.
Selon la décision de la Cour, Israël doit mettre fin aux colonies et évacuer les colons, qui sont au nombre de plus d’un demi-million. Les États du monde entier sont appelés à ne pas reconnaître comme légale la présence israélienne dans les territoires occupés. De plus, la CIJ a demandé à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité des Nations unies de prendre des mesures pour mettre fin à cette situation.
Cette décision de la CIJ a été saluée comme une victoire par l’Autorité palestinienne, tandis que le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, ainsi que de nombreux ministres et colons, ont vivement critiqué cette position. Nétanyahou a affirmé que le peuple juif n’occupait pas son propre pays, faisant référence à Jérusalem, à la Judée et à la Samarie.
Malgré l’importance de la décision de la CIJ, il est peu probable qu’elle ait des conséquences immédiates. En effet, il s’agit d’un avis consultatif qui n’oblige pas les gouvernements à agir, mais qui bénéficie d’une autorité morale considérable. La plupart des experts considèrent depuis longtemps les colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est comme illégales. Cependant, la décision de prendre des mesures suite à cette décision demeure une décision politique.
Malgré tout, la décision de la CIJ pourrait fournir une justification cruciale au mouvement de boycott réclamant des sanctions contre les colonies israéliennes, notamment au sein de l’Union européenne. L’UE continue à faire du commerce avec des entreprises israéliennes opérant dans les territoires palestiniens occupés, mais exige que les produits soient étiquetés comme tels. Cette décision pourrait donc renforcer les mouvements de boycott et exercer davantage de pression sur Israël.
En conclusion, cette décision de la CIJ marque un tournant dans la lutte contre l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Elle met en lumière les violations du droit international commises par Israël et souligne la nécessité de prendre des mesures pour y mettre fin.
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