LES PAYS ARABES DEMANDENT À ISRAËL DE METTRE FIN AU "GÉNOCIDE" À GAZA
Lors d’un sommet à Riyad réunissant une cinquantaine de pays de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Mohammed Ben Salmane a vivement critiqué Israël pour le "massacre commis contre les peuples palestinien et libanais", qualifiant la situation à Gaza de "génocide". Il s’agit là de la première déclaration de ce genre faite par le premier ministre d’Arabie saoudite, soulignant une frustration grandissante au niveau diplomatique. Malgré les spéculations sur une normalisation des relations entre le Royaume saoudien et Israël, Riyad a régulièrement condamné les actions de l’État hébreu au cours de l’année écoulée.
Le Prince Ben Salmane a également dénoncé la profanation de la Mosquée d’Al-Aqsa et les efforts visant à affaiblir l’Autorité palestinienne sur l’ensemble du territoire. Cette prise de position s’inscrit dans une volonté de l’Arabie saoudite de présenter un front uni avec les nations arabes et islamiques en soutien à la cause palestinienne. Les autres participants au sommet ont également exprimé leur préoccupation face à la situation, soulignant la nécessité d’une action pour mettre fin aux violences et œuvrer en faveur d’une paix durable.
En arrière-plan de cette réunion, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche a été mentionné, les pays du Golfe espérant bénéficier de son influence pour résoudre les conflits régionaux. De son côté, Israël compte sur le soutien du nouveau président américain pour renforcer sa souveraineté sur des territoires controversés. Le ministre israélien des finances a ainsi souligné l’importance de l’élection de Trump comme une opportunité pour étendre la souveraineté israélienne sur des colonies en Cisjordanie.
Le communiqué final du sommet a condamné Israël pour ses actions à Gaza, qualifiant la situation d’un "contexte de crime de génocide" et réaffirmant la souveraineté de l’État de Palestine. Malgré cette déclaration, les membres de l’OCI et de la Ligue arabe n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur les actions à entreprendre pour faire cesser les violences. Il est à noter que ce communiqué présente des similitudes avec celui publié lors du précédent sommet.
Dans un discours fort lors du sommet, le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à un embargo sur les armes et à la suspension des accords commerciaux avec Israël, soulignant l’urgence de la situation. De son côté, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a dénoncé le "meurtre systématique de civils à Gaza", mettant en lumière les violences subies par la population palestinienne.
En résumé, le sommet de Riyad a été marqué par une condamnation sans précédent d’Israël pour ses actions à Gaza, reflétant une mobilisation croissante au sein des pays arabes et musulmans en soutien à la cause palestinienne.
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