Sean Monahan connaît la réalité de la LNH à un très jeune âge. Sixième choix au total au repêchage de 2013 par les Flames, il a fait ses débuts à Calgary dès l’automne suivant.
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Monahan avait 18 ans quand il a revêtu le gilet des Flames pour une première fois. C’était le 3 octobre 2013 contre les Capitals à Washington. Il a fêté son 19e anniversaire moins de 10 jours plus tard (12 octobre).
Après son premier match préparatoire dans l’uniforme du Canadien, Monahan se retrouvait dans le vestiaire de l’équipe et il répondait aux questions des médias avec un jeune homme de 18 ans à sa droite en Juraj Slafkovsky.
Monahan a offert une réponse catégorique quand on lui a demandé s’il trouvait que Slafkovsky avait déjà sa place dans le circuit Bettman.
« Oui, je trouve qu’il est déjà un joueur de la LNH, a-t-il répliqué sans aucune hésitation. Il sera un très bon joueur pour longtemps. Il est gros, il travaille fort, il a du talent et il est humble. Il a un gros coffre d’outils. »
Encore de l’adaptation
Josh Anderson, qui jouait aussi une première rencontre dans cet interminable calendrier préparatoire, avait aussi de bons mots pour le premier de classe au dernier repêchage.
« Juraj s’adapte encore à la glace de la LNH. Je lui ai dit de continuer de la même façon, de garder confiance, et plus il jouera de matchs, plus le jeu ralentira pour lui. Il verra encore mieux la patinoire.
« Il a brisé la glace avec une passe, ça lui donnera de la confiance, a enchaîné Anderson. Pour un jeune, c’est toujours bon d’obtenir des points. Il a encore foncé vers le filet et [Jonathan] Drouin a ramassé le retour. J’étais heureux pour lui. »
Un visage de poker
Slafkovsky a retenu les conseils d’Anderson même si les deux gros ailiers jouaient au sein de trios différents contre les Maple Leafs de Toronto.
« Andy me dit toujours d’utiliser plus mon corps, a reconnu le Slovaque. Il me dit que le jeu va ralentir de match en match. Après trois matchs, je le sens. Ça devient plus lent, mais je dois encore travailler beaucoup. »
Slafkovsky était heureux d’écrire son nom sur la feuille de pointage hier.
« J’ai dit au banc à quelques joueurs que je venais finalement d’obtenir une récompense. J’ai réussi une passe. Avant ça, j’avais eu des chances de marquer. Mais c’est moi, ça me prend parfois du temps pour débloquer. Je viens de jouer un bon match, mais c’était juste une rencontre préparatoire. Il y aura d’autres parties. Je suis encore loin d’être à mon sommet. »
En deuxième période, Matt Murray a réalisé l’arrêt du match contre lui.
« Je ne savais pas quoi faire. Je me demandais si je devais rire, pleurer ou ne pas réagir. J’ai gardé ma face de poker. Je croyais marquer sur ce jeu. »