Une trentaine de manchots du Cap, installés en colonie sur une plage à la pointe sud de l’Afrique, ont succombé à la grippe aviaire depuis mi-août, inquiétant les scientifiques sur les effets de cette épidémie sur ce site de reproduction crucial en Afrique du Sud.
Vingt-huit manchots sont « morts ou ont attrapé la maladie et ont dû conséquemment être abattus », a déclaré à l’AFP David Roberts, vétérinaire clinique de la Fondation d’Afrique australe pour la conservation des oiseaux côtiers. Cet organisme s’est associé aux Parcs nationaux d’Afrique du Sud (SANParks) pour repérer d’autres oiseaux susceptibles d’avoir contracté le virus. Les rangers, vêtus de combinaisons protectrices pour éviter de participer à la transmission, « patrouillent tous les jours à la recherche d’oiseaux présentant des symptômes ».
La colonie de Boulders Beach, située à Simon’s Town, sur une côte spectaculaire à une vingtaine de kilomètres du Cap, abrite quelque 3 000 manchots du Cap, une espèce qu’on trouve exclusivement dans les eaux d’Afrique australe. Le virus de la grippe aviaire, qui se transmet généralement par les fientes, a été détecté dans le pays en mai 2021 et a touché différents oiseaux marins, selon SANParks.
Les manchots du Cap figurent sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). « Ils sont confrontés à d’autres stress, allant du manque de nourriture à la destruction de l’habitat et à l’effondrement de l’écosystème océanique… et dans ces cas-là, nous craignons qu’une maladie ne les pousse à bout », redoute David Roberts.
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