Marc-André Grenon semblait vivre une vie solitaire à Granby, alors que son arrestation pour le meurtre de Guylaine Potvin mercredi a semé la consternation dans son voisinage.
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« Tu ne t’attends pas à voir ça à côté de chez vous, d’habitude ce sont des affaires juste à la télé ou dans les films. C’est pas rassurant, mettons », a témoigné Sylvain Boyer, qui habite dans le même duplex que le meurtrier allégué.
Des enquêteurs et techniciens en scène de crime sont restés une bonne partie de la journée mercredi dans l’appartement de l’homme de 47 ans situé sur la rue Laval Sud, à Granby, à la recherche d’éléments de preuves.
Selon nos informations, Grenon n’était pas locataire de l’endroit, mais il y louait une chambre depuis environ deux ans.
« J’allais bien, mais plus là, […] on n’a rien à dire, merci », a indiqué la propriétaire de l’endroit, avant de raccrocher.
« Quelqu’un d’assez tranquille »
Les voisins rencontrés par Le Journal avaient peu de choses à dire sur le suspect, eux qui n’avaient pratiquement aucun contact avec lui.
« C’était un solitaire. Je le voyais prendre une marche de temps en temps, mais je ne lui ai pas parlé », a relaté une femme qui habite son appartement depuis 18 ans.
« Ça me semblait quelqu’un d’assez tranquille et pas à problème. Je n’ai pas eu l’occasion de le connaître beaucoup », a indiqué son voisin du haut.
Liens coupés avec sa famille
Grenon n’avait plus de lien avec les membres de sa famille depuis plusieurs années. « C’est très traumatisant d’apprendre ça aujourd’hui malgré le fait que nous n’avions plus contact », a avoué une membre de sa famille élargie.
L’accusé a souvent changé de lieu de résidence au fil des années, lui qui a cumulé plusieurs dossiers criminels entre 1993 et 2002 (voir encadré ci-contre).
Il n’a pas été possible de savoir depuis combien de temps il résidait à Granby.
Il a bénéficié des services de l’organisme l’Autre Versant, qui vient en aide à des personnes présentant des problèmes de santé mentale, et fréquentait les Alcooliques anonymes.
Selon nos informations, il a été en salle d’interrogatoire durant de longues heures mercredi.
– Avec la collaboration de Camille Payant, Le Journal de Montréal, et Ian Gemme, Bureau d’enquête