Pour la quatrième fois consécutive, l’Olympique de Marseille n’est pas parvenu, samedi 29 octobre, à gagner son match en Ligue 1, cette fois contre Strasbourg qui a arraché le nul à domicile (2-2), dans les dernières minutes de jeu. Un résultat de mauvaise augure avant de jouer leur qualification en Ligue des champions contre Tottenham mardi.
Trois jours après le revers en C1 sur la pelouse de l’Eintracht Francfort (2-1), les Phocéens, avec une équipe remaniée, pensaient avoir fait le plus dur en menant 2-0, mais ils ont fini par craquer sous la pression du Racing et d’un Stade de la Meinau incandescent.
C’est le banni Bamba Dieng, pour sa première titularisation de la saison, qui avait ouvert le score rapidement (8e), puis Issa Kaboré, rarement titulaire, avait creusé l’écart (35e). La réduction de l’écart de Lebo Mothiba (75e) a toutefois réveillé le RCSA, qui a arraché le nul dans le temps additionnel grâce à Kevin Gameiro (90e+2).
Les Olympiens avaient perdu leurs trois derniers matches de championnat et n’ont donc engrangé qu’un point sur les douze derniers possibles. Ils restent cinquièmes avec 23 points, à sept longueurs de Lens, le dauphin de l’intouchable leader parisien. Le RCSA, qui n’a gagné qu’un seul match cette saison, reste 16e avec 9 points au compteur, mais pourrait basculer dans la zone de relégation dimanche au terme de cette 13e journée.
Payet précieux
A trois jours d’un match capital contre les Spurs au Vélodrome, où la victoire sera obligatoire pour se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, Igor Tudor avait laissé plusieurs titulaires habituels au repos comme Alexis Sanchez, Nuno Tavares ou Valentin Rongier.
L’OM a pourtant commencé pied au plancher et a confisqué le ballon. Rapidement, les Phocéens se sont montrés dangereux avec un slalom dans la surface de Dimitri Payet, qui a réalisé un festival de crochets avant de servir Dieng, dont le tir a été dégagé sur sa ligne par Thomas Delaine (6e).
La deuxième situation a été la bonne : sur un dégagement de… Pau Lopez, le gardien olympien, Dieng a pris le meilleur sur Gerzino Nyamsi et a placé une frappe qui a été légèrement déviée par Maxime Le Marchand et a lobé Matz Sels (0-1, 8e). Puis Cengiz Under a mis à contribution le portier alsacien d’une frappe puissante (16e), avant de trouver le poteau en reprenant une offrande de Payet, très en jambes et précieux techniquement (26e).
Mothiba sonne la révolte
Le remuant turc a ensuite été à l’origine du deuxième but marseillais avec une superbe ouverture pour Jonathan Clauss, dont le centre a été repris au second poteau par Kaboré (0-2, 35e). Les Strasbourgeois, très à la peine, ont manqué de justesse et n’ont pas montré grand-chose en première période, se procurant seulement deux situations, un tir non cadré d’Habib Diallo (24e) et un centre d’Adrien Thomasson dévié sur sa barre transversale par Jordan Veretout (38e).
Au retour des vestiaires, la physionomie du match n’a pas changé entre des Phocéens tout en maîtrise et des Alsaciens maladroits qui ont même été sifflés par certains de leurs supporters, évènement très rare depuis la remontée dans l’élite en 2017. L’OM semblait maîtriser la partie, mais la réduction de l’écart de Mothiba, d’une belle frappe de près dans la lucarne après un contrôle de la poitrine (76e), a changé la donne.
Marseille a reculé et Strasbourg, porté par son public, a multiplié les vagues sur le but de Pau Lopez. Auteur de deux parades coup sur coup devant Gameiro (89e), l’Espagnol a fini par craquer sur une superbe frappe de l’attaquant alsacien qui a enflammé la Meinau (90e+4). De quoi renvoyer l’OM à sa frustration, avant le choc de l’automne au Vélodrome.