L’immunité judiciaire du prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane (« MBS »), qui est poursuivi au civil devant un tribunal américain pour le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, n’a « rien à voir » avec les relations entre Washington et Ryad, a assuré vendredi la Maison-Blanche.
« Cela n’a absolument rien à voir avec la relation bilatérale avec l’Arabie saoudite qui est, comme vous le savez, tendue en ce moment », a déclaré à des journalistes le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, en soulignant que cela n’avait « rien à voir » non plus avec « les mérites sur le fond de l’affaire ».
Dans un argumentaire signé par l’administration du président Joe Biden, le tribunal a été informé que « le défendeur Mohammed ben Salmane, premier ministre du Royaume d’Arabie saoudite, est le chef de gouvernement en exercice et, par conséquent, bénéficie d’une immunité contre ces poursuites ».
Une action au civil a été lancée aux États-Unis par Hatice Cengiz, la fiancée turque du journaliste assassiné à Istanbul.
Le président Biden est « au courant de cette recommandation légale » d’immunité, a assuré le porte-parole du NSC, tout en insistant sur le fait qu’il s’est agi d’une décision du ministère de la Justice à la demande du département d’État « en accord avec le droit international s’agissant de la position du prince héritier en tant que premier ministre ».
Il a encore rappelé que le président Biden s’était publiquement exprimé très clairement pour dénoncer le meurtre « brutal et barbare » du journaliste.