L’ex-vice-président de Donald Trump, Mike Pence, se présente pour la présidence des États-Unis.

MIKE PENCE, L’ANCIEN VICE-PRÉSIDENT DE DONALD TRUMP, SE PORTE CANDIDAT À LA MAISON BLANCHE

Mike Pence, ancien vice-président de Donald Trump, a déposé sa candidature pour l’élection présidentielle de novembre 2024. Il défiera ainsi son ex-partenaire dans la primaire républicaine. Après avoir sorti un livre intitulé « So help me God », l’ancien animateur de radio a sillonné le pays, multipliant les prises de paroles dans les États susceptibles de faire la différence lors des primaires républicaines. Son entrée en lice sera officialisée par une vidéo diffusée mercredi 7 juin, jour de ses 64 ans, suivie d’un meeting à Des Moines dans l’Iowa et d’une interview sur la chaîne CNN.

UNE RUPTURE AVEC TRUMP APRÈS L’ASSAUT DU CAPITOLE

Mike Pence avait aidé Donald Trump à conquérir la droite religieuse en 2016 grâce à son profil de chrétien évangélique farouche opposant à l’avortement. Mais après l’assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021, il a changé de ton et de relation avec l’ancien président. Ce jour-là, il dirigeait, en tant que vice-président, la séance au Congrès, lors de laquelle les élus devaient certifier la victoire de Joe Biden. Bien qu’il n’ait qu’un rôle protocolaire, Donald Trump avait insisté pour qu’il refuse de valider l’élection du démocrate. L’ancien gouverneur de l’Indiana n’avait pas obtempéré, ce qui lui a valu une forte inimitié chez les partisans du milliardaire. Depuis, il a jugé que les mots du président avaient été « irresponsables » et l’avaient « mis en danger ». Il a également estimé que l’histoire tiendrait Donald Trump pour responsable de cette attaque. Il a fait état de son désaccord avec l’ancien président qui a poussé ses partisans à envahir le Capitole, ébranlant la démocratie américaine.

UNE CANDIDATURE MOINS POPULAIRE QUE CELLE DE TRUMP

Avec une moyenne de 3,8 % d’intentions de vote, Mike Pence est loin derrière l’ancien président (53,2%) selon la moyenne des derniers sondages de RealClearPolitics. Il est également distancé par le gouverneur de Floride Ron DeSantis (22,4%), qui mise lui aussi sur un discours très conservateur mais sur un ton plus offensif, ainsi que d’un cheveu par l’ancienne ambassadrice à l’ONU Nikki Haley (4,4%). Mais depuis l’annonce de sa candidature, de nombreux militants fidèles à Donald Trump continuent de considérer Mike Pence comme un traître qui a tourné le dos au président. Cette rupture entre les deux hommes pourrait compromettre les chances de Mike Pence.

L’ÉTENDUE DES CANDIDATURES RÉPUBLICAINES SOUTENUES PAR DES ALLIÉS

Une autre figure républicaine, l’ancien gouverneur du New Jersey Chris Christie, 60 ans, devrait également se lancer dans la course à l’investiture républicaine. Doug Burgum, 66 ans, gouverneur du Dakota du Nord, prévoit également de lancer sa campagne le 7 juin. Ils rejoignent un champ de candidats de plus en plus étoffé qui comprend également l’unique sénateur républicain afro-américain Tim Scott, l’ex-gouverneur de l’Arkansas Asa Hutchinson, et le chef d’entreprise Vivek Ramaswamy. Cette pléthore de candidats républicains pourrait favoriser la dispersion des voix et, in fine, Donald Trump. Le vainqueur de la primaire républicaine affrontera probablement le président Biden, qui compte briguer un second mandat.

En somme, Mike Pence prend part à la course à la Maison Blanche après avoir changé de ton et de relation avec Donald Trump suite à l’assaut contre le Capitole. Cependant, sa candidature est actuellement moins populaire que celle de l’ancien président. Plusieurs autres personnalités républicaines soutenues par des alliés ont également annoncé leur candidature pour les primaires.

(Les sources : Le Monde, AP, AFP)

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