Les grandes entreprises technologiques américaines comme Meta, Amazon et Google ont annoncé des plans de licenciements massifs ces dernières semaines, s’ajoutant aux 140 000 emplois supprimés en 2022. Cependant, malgré ces licenciements, la Big Tech continue de bien se porter. Selon l’hebdomadaire The Economist, les licenciements ne commencent qu’à peine à réduire l’emploi total dans le secteur. Toutefois, les entreprises qui avaient l’habitude d’embaucher massivement commencent à changer de paradigme.
L’article se demande qui est licencié et où vont les travailleurs licenciés. Jusqu’à présent, ce sont les services commerciaux qui ont été les plus touchés par les départs, tandis que les métiers plus techniques ont été épargnés. Cependant, les spécialistes ne sont pas non plus épargnés par la recherche d’efficacité menée par les entreprises. Meta, par exemple, restructurera une partie de ses services techniques courant avril 2023.
Les entreprises qui cherchent à se réinventer numériquement voient dans ces licenciements une potentielle aubaine. Pendant des années, elles ont eu du mal à lutter avec les mastodontes du secteur pour attirer des profils spécifiques. Désormais, les secteurs auparavant dédaignés prennent leur revanche et essaient de récupérer ces salariés fraîchement licenciés. L’entreprise de matériel agricole John Deere, par exemple, a ouvert un tout nouveau bureau à Austin en 2022, État du Texas, avec pour objectif de fabriquer des machines plus intelligentes. Ce phénomène est également visible chez de nombreux constructeurs automobiles.
Enfin, certains des employés licenciés contribuent à alimenter une nouvelle génération de start-up, spécialisées notamment en intelligence artificielle. L’émergence des agents conversationnels tels que ChatGPT, qui utilisent des algorithmes complexes, pourrait entraîner une nouvelle vague d’embauches dans le secteur des nouvelles technologies et même créer des emplois entièrement nouveaux.
