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Les agents de la faune interpellent Québec

Les agents de la faune interpellent Québec


Manque de ressources pour enquêter, bris de service : le Syndicat des agents de protection de la faune du Québec affirme qu’il est de plus en plus difficile pour ses membres de remplir leur mission, au moment où des négociations avec le gouvernement s’éternisent.

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Selon le syndicat, la profession fait face à un réel problème d’attractivité et de rétention de son personnel, si bien que le nombre d’agents en service serait passé de 440 il y a cinq ans à un peu moins de 300 cette année.

« Le service aux citoyens n’est pas ce qu’il devrait être. On doit prioriser, on n’a pas le choix de prioriser. Il y a des fois qu’on n’ira pas sur de très très bonnes plaintes par manque de personnel », dénonce le président Martin Perreault, affirmant que le nombre d’agents est insuffisant dans plusieurs bureaux régionaux.

Il allègue que la centrale SOS Braconnage aurait aussi connu « plusieurs ruptures de service », notamment durant la fin de semaine du 5 novembre, qui coïncidait avec le début de la chasse au chevreuil.

« La personne qui a souvent pris tout son petit change, son courage pour nous appeler, pour dénoncer une situation, bien se rive soit à un répondeur ou à un système informatisé », déplore M. Perreault.

30 mois sans convention

Le syndicat presse le gouvernement de conclure un accord sur le renouvellement de la convention collective de ses membres, échue depuis plus de trente mois. Les négociations coinceraient notamment sur des questions de primes et de régime de retraite.

Les agents de la faune ont déjà entrepris des moyens de pression, contraignant notamment leur employeur à les assigner en grande partie à du travail administratif pendant une fin de semaine, au début du mois. Ils n’ont toutefois pas le droit de grève, en raison de leur statut juridique.

Contacté par Le Journal, le Secrétariat du Conseil du trésor, le principal interlocuteur du syndicat, a mentionné qu’il était « au fait des préoccupations soulevées », mais il n’a pas voulu commenter les allégations de celui-ci en raison des pourparlers en cours.

« Selon les informations disponibles, nous sommes confiants que les parties pourront conclure une entente mutuellement satisfaisante dans un avenir rapproché », a déclaré la porte-parole Anne-Hélène Couturier, disant que c’était déjà le cas avec près de 80 % des agents de la paix de la province.

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