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Le Parcours emploi santé, pour lever les « freins psychologiques » au retour à l’emploi

Le Parcours emploi santé, pour lever les « freins psychologiques » au retour à l’emploi


Politique de l’emploi

[La politique de l’emploi s’appuie sur des dispositifs créés au fil des besoins, qui restent parfois méconnus longtemps après leur création. Quelle est leur efficacité contre le chômage ? Elle n’est pas toujours évaluée. Le Monde publie une série d’articles sur les aides à l’emploi, pour tenter d’estimer ce qu’on en sait – leur objectif initial, leurs résultats.]

Les problèmes de santé sont l’une des principales difficultés rencontrées par les demandeurs d’emploi de longue durée, selon Pôle emploi. Un phénomène qui pourrait s’aggraver avec la réforme des retraites et l’allongement de la durée de cotisation. C’est dans ce contexte que le gouvernement a lancé il y a un an un nouveau dispositif intitulé « Parcours emploi santé », dans le cadre de son plan de retour à l’emploi des chômeurs de longue durée.

L’objectif du dispositif

Le but de ce programme est de comprendre l’impact des problèmes de santé, qu’ils soient d’ordre physique ou psychologique, sur le retour à l’emploi des personnes et de travailler à des solutions adaptées. Déployé par Pôle emploi, le dispositif est assuré par des prestataires externes. Peuvent en bénéficier les demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an.

Au-delà des problèmes de santé, l’objectif est d’abord de travailler sur la perception du demandeur d’emploi concernant son état de santé. Les bénéficiaires « sont des personnes sélectionnées par les équipes de Pôle emploi, qui se sont rendu compte à un moment qu’il y avait des freins psychologiques au retour à l’emploi », indique Camy Puech, président de Qualisocial, un des cabinets prestataires. Mais le dirigeant insiste : « On va d’abord s’occuper de la personne avant de s’occuper de ses projets professionnels. »

Le fonctionnement

Le parcours dure entre quatre et six mois. Un premier entretien est organisé entre la personne et un psychologue. S’ensuivent d’autres rendez-vous avec un professionnel de santé et un référent en insertion professionnelle. Le demandeur d’emploi est ensuite orienté vers une solution adaptée : soutien psychosocial, réorientation sur un projet professionnel compatible avec son état de santé, accompagnement dans une démarche de reconnaissance de handicap. « Quand on demande à un tétraplégique ce qu’il peut faire, il vous dira : rien, avance Camy Puech. Notre rôle, c’est de lever les freins psychologiques aux freins physiques. »

La CGT Pôle emploi avait exprimé des inquiétudes quant au respect du secret médical dans le cadre de ce dispositif. Mais Camy Puech l’assure : aucune donnée de santé n’est communiquée au conseiller Pôle emploi, en dehors des informations relatives au projet professionnel et de ses conditions d’exercice. Quant au plan d’action défini à l’issue du parcours, « c’est le bénéficiaire qui a le dernier mot ».

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La politique de l’emploi repose sur des dispositifs créés en fonction des besoins mais qui peuvent être méconnus pendant longtemps. Cette efficacité contre le chômage n’est pas toujours évaluée. Ainsi, Le Monde a publié une série d’articles sur les aides à l’emploi pour tenter d’estimer leur objectif initial et leurs résultats. Selon Pôle emploi, les problèmes de santé constituent l’un des principaux obstacles à l’emploi des demandeurs d’emploi de longue durée, situation qui pourrait être exacerbée par la réforme des retraites et l’allongement de la durée de cotisation. C’est pourquoi, il y a un an, le gouvernement a lancé un nouveau dispositif appelé « Parcours emploi santé » dans le cadre de son plan de retour à l’emploi des chômeurs de longue durée.

Le but de ce programme est de comprendre l’impact des problèmes de santé, qu’ils soient d’ordre physique ou psychologique, sur le retour à l’emploi des personnes et de travailler à des solutions adaptées. Ce dispositif est assuré par des prestataires externes et peut bénéficier aux demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an. Outre les problèmes de santé, cet objectif est également axé sur la perception du demandeur d’emploi concernant son état de santé. Les bénéficiaires sont sélectionnés par les équipes de Pôle emploi qui se sont rendu compte qu’il y avait des freins psychologiques au retour à l’emploi. L’objectif premier étant de s’occuper de la personne avant de s’occuper de ses projets professionnels.

Le parcours dure entre quatre et six mois et commence par un premier entretien avec un psychologue. S’ensuivent d’autres rendez-vous avec un professionnel de santé et un référent en insertion professionnelle. Le demandeur d’emploi est ensuite orienté vers une solution adaptée telle que le soutien psychosocial, la réorientation sur un projet professionnel compatible avec son état de santé, ou l’accompagnement dans une démarche de reconnaissance de handicap. Le rôle des prestataires est de lever les freins psychologiques aux freins physiques.

Cependant, la CGT Pôle emploi a exprimé des inquiétudes quant au respect du secret médical dans le cadre de ce dispositif. Les prestataires assurent qu’aucune donnée de santé n’est communiquée aux conseillers Pôle emploi en dehors des informations relatives au projet professionnel et à ses conditions d’exercice. À noter que le plan d’action défini à l’issue du parcours est décidé par le bénéficiaire.

En conclusion, le dispositif « Parcours emploi santé » permet de travailler sur l’impact des problèmes de santé sur le retour à l’emploi et de travailler à des solutions adaptées. Ce parcours de quatre à six mois est destiné aux demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an, afin de les accompagner vers une solution appropriée quant à leur état de santé. Toutefois, la protection des données de santé reste un sujet à prendre en considération pour les prestataires.

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