RSF DENONCE PRESSIONS POLITIQUES ET DESINFORMATION DANS SON CLASSEMENT 2024
LES RESULTATS PUBLIES
L’ONG Reporters sans frontières a récemment publié son 22e classement annuel sur la liberté de la presse dans le monde. Ce dernier met en évidence des pressions politiques de plus en plus fortes sur les médias, alors que la moitié de la planète se prépare à des élections. La Norvège occupe la première place de ce classement, tandis que l’Érythrée a pris la dernière position, la Corée du Nord précédemment classée à ce rang. En ce qui concerne la France, elle a légèrement progressé, passant de la 24e à la 21e place. Il est important de noter que dans 75% des pays, les conditions de travail des journalistes sont jugées mauvaises par RSF.
L’IMPACT DES ELECTIONS SUR LA LIBERTE DE LA PRESSE
Cette année, RSF souligne une moindre protection du journalisme par les États, ainsi qu’un rôle actif de certains dans la désinformation. Avec l’ampleur des élections prévues en 2024, le risque de fortes pressions sur les médias augmente. La communauté internationale est critiquée pour son manque de volonté politique à protéger les journalistes, en particulier dans des zones sensibles comme Gaza. Les médias subissent des pressions de plus en plus grandes, tandis que la désinformation gagne du terrain.
LE ROLE DES « PREDATEURS » DE LA LIBERTE DE LA PRESSE
Dans plusieurs pays, les gouvernements resserrent leur emprise sur les médias et entravent le travail des journalistes. En Argentine, le président Javier Milei a fermé une agence de presse publique, accusée de propager de la propagande. Dans les pays du Sahel, les nouvelles juntes au pouvoir limitent la liberté d’expression et la presse. De plus, certains pays comme la Chine et le Vietnam contrôlent étroitement les réseaux sociaux et Internet, en plus de pratiquer la censure et la surveillance des journalistes.
LES ENJEUX EN EUROPE ET EN ASIE CENTRALE
En Europe de l’Est et en Asie centrale, la censure des médias s’est intensifiée, suivant le modèle de répression russe. Des pays comme la Biélorussie, la Géorgie, le Kirghizstan et l’Azerbaïdjan sont pointés du doigt pour leurs atteintes à la liberté de la presse. La Russie, sous la présidence de Vladimir Poutine, se classe également très bas dans ce classement. La désinformation est renforcée par l’utilisation de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle pour manipuler l’opinion publique.
LES AVANCEES ET LES RECULS
Certains pays connaissent une amélioration de leur situation en matière de liberté de la presse, comme le Chili, le Brésil et la Pologne. Les mesures prises par les gouvernements peuvent avoir un impact positif sur la protection des médias. Cependant, les reculs les plus importants sont observés en Afghanistan, au Togo et en Équateur, où la liberté de la presse est fortement menacée. La participation des acteurs politiques dans la désinformation est devenue systématique dans de nombreux pays, compromettant davantage la liberté des médias.
Les résultats complets du classement de RSF pour l’année 2024 peuvent être consultés sur leur site officiel. N’hésitez pas à suivre les actualités et les publications de l’ONG Reporters sans frontières pour rester informé sur les enjeux de la liberté de la presse dans le monde.
Sources:
– [RSF – Classement 2024 sur la liberté de la presse](https://rsf.org/fr/classement)
– [Article France24 sur le classement de RSF](https://www.france24.com/fr/20240503-rsf-denonce-pressions-politiques-et-desinformation-dans-son-classement-2024)
