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Le Honduras établit des liens avec la Chine après la rupture avec Taiwan.



Honduras a établi des relations diplomatiques avec la Chine dimanche, après avoir rompu ses relations avec Taïwan, qui est de plus en plus isolé et n’est reconnu que par 13 États souverains, dont l’État de la Cité du Vatican. Les ministres des Affaires étrangères de la Chine et du Honduras ont signé un communiqué conjoint à Pékin, une décision que le ministère chinois des Affaires étrangères a saluée comme « le bon choix ». Cette victoire diplomatique pour la Chine survient alors que les tensions augmentent entre Beijing et les États-Unis, notamment en ce qui concerne l’assertivité croissante de la Chine envers Taïwan et signale l’influence croissante de la Chine en Amérique latine.

La nouvelle relation entre la Chine et le Honduras a été annoncée après que les gouvernements honduriens et taïwanais ont fait des annonces séparées indiquant qu’ils rompaient leurs relations. La Chine et Taïwan se sont disputé la reconnaissance diplomatique depuis leur division lors de la guerre civile de 1949, Beijing dépensant des milliards pour remporter la reconnaissance de sa politique « d’une seule Chine ». La Chine revendique que Taïwan fait partie de son territoire, qui doit être sous son contrôle par la force si nécessaire, et refuse la plupart des contacts avec les pays entretenant des liens formels avec la démocratie insulaire.

Le ministère des Affaires étrangères du Honduras a déclaré dans un communiqué sur Twitter que son gouvernement ne reconnaît qu’une seule Chine dans le monde et que Beijing est le seul gouvernement légitime qui représente la Chine dans son ensemble. Elle a ajouté que « Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois et que, à compter d’aujourd’hui, le gouvernement hondurien a informé Taïwan de la rupture des relations diplomatiques, s’engageant à ne pas avoir de relations ou de contacts officiels avec Taïwan ». Le ministre des Affaires étrangères taïwanais Joseph Wu a déclaré lors d’une conférence de presse dimanche que Taïwan avait mis fin à ses relations avec le Honduras pour « sauvegarder sa souveraineté et sa dignité ».

Wu a déclaré que le président hondurien Xiomara Castro et son équipe avaient toujours eu une « fantaisie » à propos de la Chine et avaient soulevé la question de changer de liens avant l’élection présidentielle au Honduras en 2021. Les relations entre Taïwan et le Honduras étaient autrefois stables, a-t-il déclaré, mais la Chine n’avait pas cessé d’attirer le Honduras. Le Honduras avait demandé des milliards de dollars d’aide à Taïwan et les avait comparés à ceux de la Chine, a déclaré Wu. Il y a environ deux semaines, le gouvernement hondurien a demandé 2,45 milliards de dollars à Taïwan pour construire un hôpital et un barrage, et pour remettre les dettes, a-t-il ajouté.

Depuis sa prise de fonction en mai 2016, la présidente taïwanaise pro-indépendance Tsai Ing-wen a perdu le soutien de neuf alliés diplomatiques en faveur de Beijing. Taïwan a toujours des liens avec le Belize, le Paraguay et le Guatemala en Amérique latine, et avec la Cité du Vatican. La plupart de ses partenaires restants sont des nations insulaires des Caraïbes et du Pacifique Sud, ainsi qu’Eswatini en Afrique australe.

Malgré la campagne d’isolation de la Chine, Taïwan maintient des liens informels solides avec plus de 100 autres pays, en particulier les États-Unis. Les États-Unis n’ont pas de relations diplomatiques avec Taïwan mais ont maintenu que Taipei est un partenaire important dans l’Indo-Pacifique.

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