La vice-présidente américaine Kamala Harris a commencé sa tournée en Afrique avec une visite au Ghana dimanche dernier. Cette tournée vise à renforcer les liens diplomatiques entre les États-Unis et le continent africain. La visite de Harris intervient après une longue période où la politique américaine à l’égard de l’Afrique a été marquée par l’inattention et la négligence. C’est la première visite d’un haut responsable américain depuis l’arrivée de Joe Biden à la présidence.
La visite de Harris au Ghana avait pour but de renforcer les liens entre les deux pays, qui sont historiquement importants. Le Ghana était l’un des principaux ports de la traite négrière transatlantique, et est célèbre pour être le lieu de naissance du Pan-Africanisme. Le Ghana a également joué un rôle de premier plan dans l’indépendance de l’Afrique au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, a accueilli Harris à Accra, la capitale du pays, où elle a tenu des réunions avec des représentants du gouvernement ghanéen ainsi qu’avec des dirigeants d’entreprises et des membres de la société civile.
Au cours de sa visite, Harris a également profité de l’occasion pour visiter un centre de vaccination contre le COVID-19 financé par les États-Unis. Elle a salué les efforts du pays pour lutter contre la pandémie et a souligné l’importance de la vaccination pour protéger les populations. Elle a également rencontré des femmes entrepreneurs et des dirigeantes d’ONG qui travaillent pour améliorer les conditions de vie des femmes et des filles au Ghana.
La tournée de Harris vise également à renforcer les liens avec d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Nigeria et le Sénégal. Ces deux pays sont importants pour les États-Unis en raison de leur population, de leur économie et de leur rôle géopolitique dans la région. Le Nigeria est la première économie du continent et est un important producteur de pétrole. Il est également un partenaire-clé des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. Le Sénégal est un pays politiquement stable et est considéré comme un exemple de démocratie en Afrique de l’Ouest.
Au Nigeria, Harris devrait rencontrer le président Muhammadu Buhari et discuter de questions économiques et de sécurité régionales. Les États-Unis ont récemment annoncé leur intention de créer un partenariat avec le Nigeria pour lutter contre le changement climatique et promouvoir l’utilisation de l’énergie solaire pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis des combustibles fossiles. La visite de Harris intervenant également dans un contexte tendu en raison de la répression violente des manifestants pro-démocratie au printemps dernier.
Au Sénégal, Harris devrait rencontrer le président Macky Sall et discuter du partenariat entre les États-Unis et le Sénégal dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture et de la sécurité. Elle devrait également visiter un site de vaccination contre le COVID-19 financé par les États-Unis et rencontrer des femmes entrepreneurs et des responsables de la société civile.
En conclusion, la visite de Kamala Harris en Afrique de l’Ouest vise à renforcer les liens diplomatiques entre les États-Unis et le continent africain. Cette visite intervient dans un contexte géopolitique complexe, où la Chine et la Russie intensifient leur présence en Afrique. Les États-Unis cherchent à consolider leur position en Afrique et à regagner la confiance et la loyauté des pays africains, qui ont été négligés pendant la présidence de Donald Trump. Harris a souligné l’importance de la coopération et du partenariat entre les États-Unis et les pays africains pour relever les défis communs tels que la pandémie de COVID-19, le changement climatique et la sécurité régionale. Sa visite est un signal fort de l’engagement des États-Unis envers l’Afrique et de leur désir de renforcer leur partenariat avec les pays africains pour favoriser le développement économique, la stabilité et la prospérité.