VISÉ PAR UNE ENQUÊTE AU BRÉSIL, BOLSONARO TARDE À RENTRER CHEZ LUI ET DEMANDE UN VISA POUR RESTER AUX ÉTATS-UNIS
L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro est soupçonné d’avoir joué un rôle dans l’attaque du siège d’institutions nationales à Brasilia le 8 janvier dernier. Depuis, il est aux États-Unis et demande un visa de six mois pour y rester, alors que son visa de dirigeant en visite arrive bientôt à expiration. Cependant, ce type d’information étant confidentiel aux États-Unis, le Département d’État américain n’a pas confirmé la demande de Bolsonaro.
DÉSIRANT ÉCHAPPER À LA JUSTICE BRÉSILIENNE
Bolsonaro, qui avait déjà fui le Brésil deux jours avant l’investiture de son successeur Lula, avait évoqué son retour pour la fin du mois de janvier. Mais cet ex-dirigeant d’extrême droite est toujours aux États-Unis, où il a choisi de demander un visa pour y rester six mois. Son avocat affirme vouloir « apporter la plus grande satisfaction et les résultats désirés à notre client », mais la raison de ce choix semble plutôt être la volonté d’échapper à la justice brésilienne qui enquête sur son implication dans la violente attaque de Brasilia.
DES APPELS À LA RÉVOCATION DE SON VISA
Le 8 janvier, des milliers de partisans de Jair Bolsonaro avaient envahi et vandalisé le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême à Brasilia. Cet événement a suscité l’indignation de plusieurs élus démocrates américains, qui ont appelé Joe Biden à révoquer le visa de Bolsonaro et de tout autre ancien responsable brésilien cherchant refuge aux États-Unis après avoir commis des crimes durant son mandat. Anderson Torres, ex-ministre de la Justice bolsonariste, a d’ailleurs été arrêté en janvier dans le cadre de l’enquête sur les saccages, alors qu’il rentrait en avion des États-Unis.
Bolsonaro, lui, avait évoqué son retour pour la fin du mois de janvier, invoquant des raisons de santé. Victime d’une agression à l’arme blanche lors d’un déplacement électoral en 2018, il a subi plusieurs interventions chirurgicales pour occlusion intestinale.
En attendant de savoir si la demande de visa de Bolsonaro sera acceptée ou non, les États-Unis restent un refuge potentiel pour les dirigeants étrangers en difficulté avec leur justice.