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L’année dernière au Maroc, trois hommes accusés d’avoir violé à plusieurs reprises une fillette de 11 ans ont été condamnés à des peines de 18 mois à 2 ans de prison ferme seulement. Aujourd’hui, ils sont de nouveau jugés en appel à Rabat. La peine sera-t-elle plus lourde ?
Une fille de 12 ans est devenue un symbole, représentant la quasi-impunité des violeurs d’enfants au Maroc. Elle avait 11 ans au moment où elle a subi les viols en réunion infligés par trois hommes de son voisinage pendant plusieurs mois. L’un d’entre eux a été condamné à seulement deux ans de prison ferme et les deux autres à 18 mois. De ces viols est né un enfant que sa mère chérit malgré cette histoire épouvantable. Un test ADN a prouvé que l’un des trois violeurs est bien le père. La jeune fille a fini par raconter son calvaire aux gendarmes.
Les associations féministes se mobilisent
« Elle leur a dit qu’ils étaient trois violeurs. Elle a donné un nom, Karim. Elle a expliqué que ça se passait dans notre maison quand nous n’étions pas là », raconte sa mère. Le père explique qu’un des violeurs a proposé d’épouser sa fille puisqu’elle était enceinte. Il a refusé et a porté plainte contre les trois hommes. Aujourd’hui, le père dévasté s’est rendu à Rabat, la capitale du pays, où l’affaire est jugée en appel. Les trois prévenus ont nié les faits. Depuis plusieurs jours, les associations féministes se mobilisent. L’opinion publique marocaine est profondément choquée.