Au moins 127 personnes sont mortes, samedi 1er octobre au soir, à la suite de mouvements de foule dans un stade de football après un match à Malang, dans l’est de Java, en Indonésie, a annoncé la police.
Des supporteurs de l’équipe du Arema FC ont pénétré sur le terrain du stade Kanjuruhan après la défaite de leur équipe (3-2) contre celle de Persebaya Surabaya, en Premier League indonésienne. C’était la première fois en plus de vingt ans que l’Arema FC perdait face à sa grande rivale. Plusieurs bagarres entre fans des deux équipes ont alors été signalées à l’intérieur du stade.
La police, qui a qualifié cet événement d’« émeutes », a tenté de persuader les supporteurs de regagner les gradins et a tiré des gaz lacrymogènes après la mort de deux policiers. De nombreuses victimes ont été piétinées mortellement.
« Dans l’incident, 127 personnes sont mortes, parmi lesquelles deux étaient des policiers. Trente-quatre personnes sont décédées à l’intérieur du stade et les autres ont succombé à l’hôpital », a expliqué dans un communiqué le chef de la police locale, Nico Afinta.
« A un moment, elles se sont dirigées vers la sortie. Mais il y a eu une accumulation [de personnes] et, dans ce processus d’accumulation, [les gens] ont eu le souffle coupé, un manque d’oxygène », a-t-il expliqué.
Plus de 300 blessés ont été transportés d’urgence dans des hôpitaux voisins, mais beaucoup sont morts en chemin ou pendant leur traitement, a précisé M. Afinta.
Le gouvernement présente ses excuses
Le gouvernement indonésien a présenté ses excuses pour ce drame et a promis d’enquêter sur les circonstances de ce mouvement de foule. « Nous sommes désolés pour cet incident. (…) C’est un incident regrettable qui blesse notre football à un moment où les supporteurs peuvent assister à un match dans un stade », a déclaré le ministre indonésien des sports et de la jeunesse, Zainudin Amali, à la chaîne Kompas.
« Nous examinerons de manière approfondie l’organisation du match et le nombre de supporteurs [dans le stade]. Interdirons-nous de nouveau la présence de supporteurs lors des matches ? Nous en discuterons », a-t-il ajouté.
Du drame du Heysel, en Belgique (39 morts en 1985), à celui de Sheffield, au Royaume-Uni (97 morts en 1989), l’histoire du football mondial est émaillée de tragédies dues à des bagarres entre supporteurs et à des mouvements de panique. L’une des plus meurtrières a eu lieu en 2001 dans un stade d’Accra, au Ghana, où une bousculade avait causé la mort de 127 personnes. Là aussi, la police avait tiré des gaz lacrymogènes sur des supporteurs en colère, provoquant des scènes de panique.