UNE MORT DOUCE, DANS L’APPROCHE DE LA MORTE
Ghislaine Lemay, 86 ans, résidant à Québec, avait atteint un stade avancé de polyarthrite rhumatoïde. Elle avait prié pour une mort douce mais ne pouvait pas la réaliser avant que la loi sur l’euthanasie ne soit passée au Québec en 2015. Les critères ont ensuite été modifiés en 2020, ce qui a permis à Madame Lemay de poser son souhait de mourir. Sa famille a travaillé diligemment pour tenir sa volonté, tout en lui accordant la vie qu’elle avait mérité.
TOUTE LA FAMILLE PRÉSENTE, AVEC UN ESPRIT DE CÉLÉBRATION
Ghislaine Lemay avait vécu avec ses filles pendant vingt ans et s’était préparée méticuleusement pour le décès à venir. En quelques jours, sa famille avait pris toutes les mesures pour que la mort se déroule de manière calme et solennelle. Les petits-enfants ont préparé sa chambre; les enfants ont secoué les coussins pour un endroit confortable pour chacun; les amis et les proches ont partagé leurs souvenirs; et les arrière-petits-enfants ont offert des dessins et des poèmes à leur grand-mère. Ensemble, en tant que famille, ils ont célébré une vie bien vécue et ont reconnu le courage de leur matriarche.
UNE MORT HUMAINE ET DÉCENTE
Le Québec autorise l’euthanasie, mais uniquement pour les patients en phase terminale et ayant souffert de manière prolongée. Ghislaine Lemay souffrait de la polyarthrite rhumatoïde depuis 40 ans. Sa famille n’acceptait plus la sérénité de sa mère pour souffrir davantage. Enfin, en adhérant aux normes prescrites, sa famille lui a offert une mort humaine et digne. Les professionnels médicaux ont garanti une mort indolore et paisible. Une équipe de professionnels de la santé a séjourné à la maison de Lemay pour aider en cas de besoin.
UNE VOLONTÉ SOLIDE
Ghislaine Lemay avait une volonté de fer, même face aux douleurs. Elle ne flanchait jamais et était reconnaissante de tout ce qu’elle avait pu vivre. La famille de Mme Lemay avait veillé à ce que sa volonté solide soit respectée et a même inclus le mari de sa petite-fille pour satisfaire sa dernière demande.
UNE MORT CÉLÉBRÉE
Ghislaine Lemay a eu une mort célébrée. Sa famille était unie dans ses derniers moments, se lançant dans des chansons, des prières et du partage des souvenirs en son honneur. La décision de mourir avant que la douleur ne devienne insupportable avait été prise par la défunte. La famille a maintenu sa dignité en respectant sa dernière volonté. Ils ont dit adieu à leur mère, leur grand-mère et leur amie. Pour eux, le deuil fut une transition vers la vie, au-delà des souffrances de la polyarthrite rhumatoïde.