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Faute de salaire, les employés de Cats&Dogs ferment boutique

Faute de salaire, les employés de Cats&Dogs ferment boutique


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Vaud/NeuchâtelFaute d’avoir été payés, les employés de Cats&Dogs ferment boutique

Soutenus par le syndicat Unia, les salariés dénoncent une nouvelle crise de gestion causant des manquements graves et les mettant dans une situation précaire. L’entreprise n’a pas répondu à nos questions.

L’action a eu lieu samedi matin devant un magasin fermé.

L’action a eu lieu samedi matin devant un magasin fermé.

rmf

«On est le 5 novembre et on est une trentaine à n’avoir toujours pas reçu notre salaire d’octobre; on ne travaillera plus jusqu’à ce qu’on ait été payés !» Une dizaine de salariés, pancartes à l’appui, ont manifesté samedi matin devant le magasin Cats&Dogs du centre Métropole à Lausanne, toutes lumières éteintes. «Ils ont bien raison, ce n’est pas normal», réagit une cliente.

Les clients ont semblé comprendre les revendications des vendeurs. Touterfois, dès la réouverture, plusieurs sont tout de même allés faire leurs emplettes.

Les clients ont semblé comprendre les revendications des vendeurs. Touterfois, dès la réouverture, plusieurs sont tout de même allés faire leurs emplettes.

rmf

L’action a fait couler des larmes et provoqué beaucoup d’émotion chez ces vendeurs, qui évoquent tous un grand attachement à leur entreprise. «On ne veut pas lui faire du tort, mais ça ne va plus, on ne peut même plus s’acheter un ticket de bus et c’est comme ça chaque mois», dénonce une employée. «Ça fait un an que je travaille sans contrat malgré mes demandes répétées, et que je suis payée comme une vendeuse alors que je bosse comme responsable d’équipe, rapporte une collaboratrice. Je ne peux même pas chercher du travail à cause de ça!» «Le pire c’est qu’on ne sait rien, on reçoit des “whatsapp” du patron évoquant des “difficultés financières” mais c’est tout», renchérit son collègue. 

Genève, Vaud et Neuchâtel touchés

L’interruption concerne une dizaine d’enseignes sur les cantons de Vaud et de Neuchâtel. Des succursales genevoises sont aussi associées mais aucune n’a fermé pour ces raisons. «Par contre un magasin a dû fermer trois jours cette semaine faute de personnel», avance Tamara Knezevic, secrétaire syndicale. 

Contacté, le patron de l’entreprise n’a pas répondu à nos sollicitations.

Techniquement pas une grève

Techniquement, l’action soutenue par le syndicat Unia n’est pas une grève, puisque les salariés annoncent qu’ils se remettront à la tâche «à la minute» où ils auront reçu leur paye. Une mesure prévue par le Code des obligations. Le magasin de Lausanne a donc rapidement repris les affaires puisqu’un collègue qui avait déjà été payé est donc retourné travailler.

Cats&Dogs a déjà connu plusieurs épisodes difficiles. En 2013, la chaîne avait frôlé la faillite, provoquant de grosses inquiétudes chez les salariés. «Nous avions été jusqu’au tribunal pour forcer la direction à reprendre les choses en main», raconte Priska Perroud, vendeuse depuis 2004 dans la société. En 2016, c’étaient des manquements de gestion qui étaient dénoncés par Unia, comme des vacances non accordées ou des cas de dumping salarial. «Mais à chaque fois ça repart, c’est pour cela qu’on y croit. Et aussi parce qu’on aime notre travail et notre boîte, malgré tout ça», assure-t-elle. 

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