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Vevey (VD)Tous les membres de la famille de trafiquants ont été jugés coupables
Pour avoir dealé du cannabis et de la cocaïne, les prévenus ont tous écopé de peines de prison ferme, à l’exception du beau-fils, qui s’en tire avec du sursis.
Vendredi au Tribunal de Vevey (VD), il y avait foule pour assister à la lecture du verdict. Tous les membres du clan kosovar, accusé de trafic de cannabis et de cocaïne, y ont finalement été reconnus coupables. Pour la justice vaudoise, le père était bien le chef du réseau, et pas un simple transporteur comme il le prétendait. Il a écopé de 6 ans et demi de prison ferme, ainsi que d’une expulsion de Suisse de 15 ans. La mère a écopé pour sa part de 4 ans de prison et de 8 ans d’expulsion. «Si elle n’était pas le bras droit du chef, elle était néanmoins la matriarche du clan», estiment les juges. Elle a activement participé au trafic, notamment en cachant les stupéfiants à son domicile et en aidant à la comptabilité. «Consommateurs, ses fils étaient désorganisés et elle a tout fait pour les aider à trafiquer», considère le tribunal.
L’un a fait des efforts, l’autre aucun
Le fils cadet a écopé pour sa part de 5 ans de prison. En plus de son rôle de grossiste au sein du trafic, les juges ont retenu des violences, en particulier à l’égard de sa compagne, ce qui les ont incité à alourdir sa condamnation. À l’inverse, son grand frère ayant fait des efforts de réinsertion – il a trouvé un travail et s’occupe de son fils – a bénéficié d’une certaine clémence. Il n’écope que de 3 ans de prison, dont 2 avec sursis. D’ailleurs, dans son cas, le procureur envisage de faire appel: il estime que si, humainement parlant, la décision est compréhensible, elle n’est pas forcément juridiquement équitable par rapport aux condamnations prononcées dans d’autres procès.
Quant à la fille, elle écope de 30 mois de prison, dont 24 avec sursis. Si son rôle n’était pas central dans le trafic, les juges ont estimé que sa collaboration durant l’enquête n’était pas suffisante pour l’exempter d’une peine ferme. En revanche le beau-fils est ressorti libre, puisqu’il a fait preuve d’efforts de réinsertion et qu’il s’est montré coopératif avec les enquêteurs. Ainsi, il a n’a écopé que de 24 mois de privation de liberté avec sursis.
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