Plusieurs dizaines de personnes se sont réunies sur le site de l’ancien pensionnat de La Tuque, vendredi, pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
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Les membres de la communauté de Wemotaci se sont promis de ne jamais oublier ce qui s’est passé dans les pensionnats autochtones. Lors de la cérémonie en hommage aux enfants disparus, chacun des membres arborait la couleur orange.
Derrière le CPE qui remplace l’ancien pensionnat, un parc a été inauguré vendredi en l’honneur d’une ancienne pensionnaire, Juliette Rabittskin, qui est décédée sur place à un très jeune âge.
Pour Mary Coon, une survivante du pensionnat présente à la cérémonie, la petite Juliette était comme une sœur. Les autres filles de sa section et elle aimaient en prendre soin.
La survivante a d’ailleurs pris la parole pour souligner les choses «inacceptables» qu’elle a vécu et qu’elle n’oubliera jamais.
Le chef de la communauté, François Néashit, a aussi partagé quelques souvenirs. Pour lui, certains d’entre aux restent plus difficiles à se remémorer et à partager.
Vers la réconciliation
Même si cette journée nationale rapproche de la réconciliation, le chemin est encore long avant la guérison. Il reste encore beaucoup de travail à faire pour arriver à réconcilier les peuples et guérir les blessures du passé, a prévenu le chef.
Cette journée, c’est aussi l’occasion pour beaucoup de parents et grands-parents de finalement raconter leur vécu à leurs tout-petits. Pour Mary Coon, il est important que la vérité soit racontée dans les livres d’histoires pour que les Premières Nations puissent faire connaître leur passé aux générations à venir.