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Vaud«La formation professionnelle est le mieux en termes d’employabilité»
Le conseiller d’Etat Frédéric Borloz a présenté mardi diverses mesures pour valoriser l’apprentissage auprès des jeunes Vaudois, encore trop peu nombreux dans cette filière.
«En termes d’employabilité, il n’y a pas mieux que la formation professionnelle.» Pourtant, seul un jeune Vaudois sur cinq l’emprunte à la sortie de l’école obligatoire. Au vu de ce «constat alarmant», ces chiffres étant «les plus bas de Suisse», le conseiller d’Etat Frédéric Borloz a présenté mardi son plan d’action pour valoriser la voie professionnelle auprès de tous les élèves. Celui-ci renforce les mesures de sa prédécesseuse Cesla Amarelle, mais qui répond aussi à une politique nationale.
La stratégie entend favoriser les transitions directes vers le CFC (certificat fédéral de capacité) et l’AFP (attestation fédérale de formation professionnelle), et s’associer aux entreprises et faitières pour développer des formations vers les métiers répondant aux défis contemporains. Il s’agira donc de rendre attractifs les 175 métiers à choix, et notamment ceux liés à la transition numérique, énergétique et écologique. Cela passe notamment par une campagne de communication.
L’égalité des chances
Dès la rentrée 2023, la présentation des différentes filières sera étendue aux jeunes en voie en prégymnasiale, et tous pourront, plus tard, compter sur une «maison des métiers» permanente. À l’avenir, huit postes seront créés dans le canton pour faire le lien entre écoles et entreprises. Ces référents auront la tâche d’organiser des stages de découverte, qui aideront les jeunes à se créer un réseau. Un projet pilote pour faciliter le placement en entreprise démarrera l’an prochain en région lausannoise.
Une fois le contrat signé, apprentis et entreprises continueront d’être accompagnés, avec l’occasion pour chacun des acteurs de partager leurs connaissances. L’objectif est, par ailleurs, d’augmenter la proportion des Vaudois de 25 ans issus de la formation professionnelle, qui décrochent un diplôme de secondaire II. Ce taux est actuellement de 42%. C’est 20 points de moins que la moyenne suisse et l’un des plus faibles ratios du pays, ce qui inquiète le chef du Département de l’enseignement, en poste depuis l’été.
Des coûts qui restent à évaluer
Quant au coût d’une telle stratégie, Frédéric Borloz n’articule aucun chiffre. «Un travail sur plusieurs années sera nécessaire pour inverser la tendance. Ces mesures se déclineront en plusieurs étapes. Mais il n’y aura pas d’incidence sur le budget 2023», a-t-il précisé. Pour rappel, une augmentation de 58 millions de francs par rapport à 2022 est prévue pour l’enseignement et la formation professionnelle.
Pénurie dans deux secteurs