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Des escrocs réussissent à usurper l’identité de patrons d’entreprises pour demander avec insistance via un e-mail au service de comptabilité de procéder au versement d’une importante somme d’argent.
Le bon vieux coup du «Directeur» ou arnaque au président continuent de faire des victimes. La police cantonale du Valais a annoncé, vendredi, une recrudescence du phénomène. «On parle d’arnaque au président, lorsque les fraudeurs usurpent l’identité d’un dirigeant d’une société pour demander via un e-mail au service de comptabilité de procéder au versement d’une importante somme d’argent.
Les montants escroqués de cette manière sont considérables», a communiqué la police du Valais. Selon la Prévention Suisse de la Criminalité (PSC), les malfaiteurs procèdent en quatre étapes: la collecte d’informations sur l’entreprise via le Net, notamment LinkedIn, la falsification de l’e-mail d’un dirigeant de la boîte, un contact avec le service financier pour exiger le virement d’une grosse somme pour une transaction urgente et une pression avec le recours d’un pseudo-consultant ou étude d’avocat.
Mais, une fois que le virement est effectué, souvent pour des montants de plusieurs centaines de milliers de francs, l’argent est ventilé sur plusieurs comptes basés à l’étranger. «Il est en général impossible de récupérer l’argent», a constaté la police. Plusieurs plaintes ont été déposées.
Les forces de l’ordre ont dressé une liste de conseils préventifs: ne fournir aucune information lors de prises de contact inhabituelles, contacter directement le supérieur par téléphone pour avoir la confirmation que le virement doit être effectué, informer les collaborateurs sur cette forme d’escroquerie, appliquer le principe de la double vérification et de la signature collective…
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