Reproduit le sens de ce texte en 950 mots avec paragraphes et titre en majuscule, mais sans le recopier:
[Cet article a été publié le 30 novembre 2024 et republié le 28 décembre 2024]
Les célébrités parlent à longueur de temps de leur ménopause, partagent les détails intimes de leurs bouffées de chaleur et des bienfaits des patchs hormonaux, mais quand il s’agit de la sexualité après 50 ans, elles sont bien moins loquaces. Ou du moins c’était le cas. Le mérite revient en grande partie à Gwyneth Paltrow. Sa marque Goop, qui comprend un compte Instagram @goopsex et une série en six épisodes sur Netflix, Sex, Love & Goop, a permis de dédramatiser le sujet, et d’inviter les vibromasseurs dans les conversations autour de la machine à café.
Et puis il y a les “biohackeurs”. Ceux qui n’étaient autrefois que des fanatiques de musculation venus de Californie gobant des œufs crus au réveil ont fait des émules. Et des bataillons de sportifs et de scientifiques, devenus des acteurs incontournables du business florissant de la longévité, veulent désormais nous convaincre que le vieillissement peut être combattu et qu’on peut continuer à faire les choses qu’on faisait à 35 ans à 65 ou 85 ans. Et que c’est aussi valable pour la bagatelle. Même s’il faut pour cela s’injecter des cellules souches dans les parties intimes, s’enduire de gel aux hormones, passer six heures à pratiquer le yoga tantrique et/ou s’envoyer un cocktail de Viagra et d’ecstasy.
Mais le commun des mortels – surtout les plus âgés, comme la femme de 62 ans que je suis – hésite encore à parler librement et en toute franchise de leur vie sexuelle. Personnellement, je peux aborder n’importe quel sujet, sauf le sexe. Même avec mes amies, nous évitons d’en parler. Peut-être pour éviter de mettre nos conjoints dans l’embarras, ou peut-être parce que nous avons un peu honte de reconnaître que faire l’amour après 60 ans, est tout de même plus compliqué, et ce, quel que soit votre statut social. Et les films ou les séries où des octogénaires s’éclatent au lit, suscitent forcément notre incrédulité :
“Mais à quel moment est-ce qu’elle a sorti le lubrifiant ? Et lui, le Viagra ?”
Le “mile-high club”
Une chose est sûre, le secteur du bien-être sexuel vaut désormais 49 milliards de dollars [soit 47 milliards d’euros], un chiffre qui n’a pas échappé au secteur de l’hôtellerie de luxe. Et donc s’il y a toujours eu des “retraites plaisirs” (pour célibataires et amateurs d’échangisme) dans des endroits plus ouverts, comme le Nouveau-Mexique, la recherche d’une vie sexuelle épanouissante est désormais montée en gamme. Ces retraites ont lieu dans l’atmosphère feutrée d’un hôtel cinq étoiles et ce n’est plus un hippie en Birkenstock qui vous accueille mais un médecin en blouse blanche.
C’est comme ça que je me suis retrouvée en Espagne dans la clinique du bien-être SHA-Espagne qui a ouvert son département de santé sexuelle l’année dernière, le premier de ce genre en Europe.
Actuellement, chez les plus de 50 ans, les seuls à avoir une vie sexuelle épanouie sont les plus riches. Une étude menée en 2006 (qui est encore plus pertinente aujourd’hui) a recueilli les témoignages de 600 personnes, hommes et femmes, de 57 ans d’âge médian, bénéficiant d’un patrimoine de 89 millions de dollars [environ 85 millions d’euros] ou plus. Un tiers des hommes et 72 % des femmes disaient être membre du “mile-high club” (un club très exclusif dont les membres ont déjà fait l’amour dans un avion – ce qui est sans doute beaucoup plus facile quand on voyage en jet privé).
La majorité des personnes interrogées attribuait leur vie sexuelle épanouie à leurs portefeuilles bien garnis. Comme ils ont les moyens de déléguer les tâches les plus ingrates du quotidien, ils ont plus de temps et peuvent donc en jouir sans entraves.
Réveiller ma libido
Les pires ennemis de la sexualité sont la fatigue et le cortisol – l’hormone du stress –, deux dommages collatéraux de la vie professionnelle moderne. Le stress peut engendrer des problèmes d’érection et de libido et nuire à la tonicité du vagin, à cause d’une moins bonne vascularisation. Et donc à moins d’être rentier, plus vous brillez dans votre carrière professionnelle et plus votre vie sexuelle s’appauvrit. C’est pourquoi le SHA attire autant de monde.
Me voilà dans le bureau de Cinthya Molina, la psychologue à la tête du département de santé sexuelle du SHA. J’ai déjà fait des analyses de sang. C’est la première d’une longue série de consultations. En plus de mes rendez-vous avec un gynécologue et un kinésithérapeute, spécialiste du corps féminin, je me vois prescrire tout un tas de séances – massages, enveloppements, yoga, acupuncture, tambours tibétains et sessions de respiration en pleine conscience avec le gourou du SHA. Tous ces soins ont pour objectif de faire baisser mon taux de cortisol et de réveiller ma libido.
La jeune et dynamique médecin espagnole porte un pendentif doré autour du cou en forme de clitoris, un organe dont de nombreuses clientes ignorent l’existence, m’assure-t-elle. Après quelques minutes de conversation, elle me demande : “Vous êtes anglaise, non ?” Apparemment je peine tellement à parler de ma sexualité (je suis américaine mais mariée depuis très longtemps à un Anglais très pudique) qu’elle me trouve un peu coincée. À chaque doléance que j’exprime en tant que femme de 62 ans (sécheresse où vous savez, manque d’énergie et de libido après une longue maladie), elle m’oppose la même réponse rassurante :
“C’est tout à fait normal.”
Pour de nombreux patients, en parler est une libération et la fin de nombreuses années de honte. La première étape vers l’épanouissement sexuel, dit-elle, c’est de pouvoir en discuter librement.
De la testostérone pour les hommes et les femmes
Le centre SHA ne jure que par la testostérone – pour les hommes comme pour les femmes. Ce genre de traitement est encore très controversé au Royaume-Uni, où la testostérone n’est pas encore disponible pour les femmes [c’est le cas également en France]. La testostérone donne du peps, et serait donc idéale pour moi qui manque cruellement d’énergie, selon la psychologue. Ici certaines patientes ont recours à des sortes d’inserts vaginaux à la testostérone qui libèrent progressivement cette hormone. Et cerise sur le gâteau, ces inserts ont également le pouvoir de réduire la graisse abdominale.
Ensuite, nous avons une conversation plus technique sur les mécanismes physiologiques de l’orgasme (je sais où ça se passe, alors que la plupart des femmes l’ignorent) avant d’aborder mon cas personnel. Je lui confie que je n’ai aucune idée de la fréquence idéale à laquelle je devrais avoir des rapports sexuels et même si je dois en avoir tout court. “Vous seriez surprise, assure-t-elle. Même les gens qui font chambre à part font ça deux à trois fois par semaine.” (À mon avis, c’est comme les sondages sur la consommation d’alcool, il faut diviser les chiffres par deux.)
La docteure Molina est choquée de découvrir que je ne connais pas toutes les marques de vibromasseurs alors que je suis incollable sur les derniers sacs à la mode. Elle me conseille vivement de commander sur-le-champ son chouchou : le Womanizer. Les orgasmes sont indispensables, assure-t-elle, qu’ils soient en solitaire ou à deux, voire à trois.
“Ils sont essentiels. Ils créent un afflux sanguin, et libèrent des endorphines. Sans eux, vos organes [génitaux] risquent de s’atrophier.”
Des traitements à base de cellules souches
J’ai rendez-vous ensuite avec le docteur Rafael Navas, le spécialiste des hormones, dont le physique joue beaucoup, à mon avis, en faveur de ce programme. Aujourd’hui, tout le monde veut améliorer ses performances sexuelles, explique-t-il, à tel point que même des jeunes hommes, très sportifs, veulent qu’on leur prescrive des sprays microdosés de Viagra, à prendre au quotidien. “Alors qu’ils n’en ont pas besoin.”
Pour lui, la panacée, ce sont les gels à la testostérone. Cette hormone améliore l’humeur, l’énergie et la libido et dans certains cas, elle peut prévenir les risques de maladies cardiovasculaires et de déclin cognitif. Mais tout cela reste des traitements d’entrée de gamme.
Le docteur Alvaro Duran, du département de médecine régénérative du SHA-Espagne, me confirme que de nombreux patients viennent ici se faire prescrire des traitements à base de cellules souches pour les troubles de l’érection (le plasma est récolté et centrifugé, et ensuite injecté dans la verge). “Plus besoin de Viagra après ça !” assure-t-il, grâce à une circulation sanguine régénérée. Le traitement coûte actuellement 6 000 dollars [environ 5 700 euros] et doit être renouvelé régulièrement. Aux États-Unis, dit-il, le même traitement est facturé 25 000 dollars [près de 24 000 euros].
Pour les femmes, il y a l’Emfemme 360, qui revient à 900 euros par séance (il en faut au moins sept). Il s’agit d’une sonde en plastique qui est insérée en mouvement de va-et-vient dans le vagin pendant huit minutes. Elle émet des ondes qui augmentent la vascularisation, ce qui améliore la lubrification et le tonus du vagin. Un autre appareil passé sur la vulve stimule la production de collagène. Je dois dire qui si je n’avais pas eu cet article à écrire, j’aurais déjà pris mes jambes à mon cou. Le SHA propose également un traitement au laser CO2 pour resserrer les parois du vagin, ce qui selon la docteure Molina va “révolutionner votre vie sexuelle”.
Viagra et testostérone, un peu “comme le gin et le tonic”
Entre-temps, mes analyses sont revenues du labo, et montrent des taux de testostérone et d’œstrogène trop bas. Le docteur Vicente Mera, qui supervise le centre, m’explique que c’est sans doute la raison de ma fatigue et de mes sautes d’humeur. Mais alors mes nombreux symptômes actuels, de la nervosité à la fatigue et aux raideurs des articulations, s’expliqueraient par un déséquilibre hormonal ? “Mais oui !” s’enthousiasme le médecin.
Le docteur Mera me fait une ordonnance : “Donnez-moi de vos nouvelles dans deux semaines. Vous allez vous sentir beaucoup mieux. Et surtout, ajoute-t-il, dites à vos lecteurs que le Viagra ne sert à rien sans testostérone. L’un ne va pas sans l’autre, un peu comme le gin et le tonic. Et puis c’est un traitement réservé aux plus de 50 ans, parce que la testostérone agit aussi comme un contraceptif [le traitement peut inhiber la production de spermatozoïdes] et peut rendre les hommes stériles.” Je ne peux m’empêcher de penser à ces pauvres Californiens qui vont disparaître de la planète…
À mesure que mon séjour avance, je commence à me sentir d’humeur de plus en plus coquine, sans doute parce que mes vêtements me serrent un peu moins et que j’ai un teint éclatant. Je remarque aussi les regards appuyés de quelques hommes – peut-être sont-ils attirés par mes nouvelles phéromones ?
La docteure Molina boucle notre dernière consultation avec une dernière prescription. “Il faut pouvoir parler en toute liberté de sexe avec son partenaire, de ses désirs et de ses fantasmes, dit-elle. C’est in-dis-pen-sa-ble !” (Mon pauvre mari n’est pas au bout de ses peines.)
Drogues psychédéliques et sexe tantrique
Se libérer de ses inhibitions est désormais l’objectif ultime, et je comprends mieux pourquoi les amis de mon âge se bourrent de MDMA (qu’on appelait avant l’ecstasy) comme ils abusent déjà de l’Ozempic. La quête de l’épanouissement sexuel passe en effet de plus en plus par les drogues psychédéliques. La kétamine, la psilocybine (le principe actif des champignons hallucinogènes) et la MDMA sont depuis longtemps étudiées pour guérir le syndrome de stress post-traumatique et la dépression. Actuellement les recherches portent sur leurs vertus en matière sexuelle (la kétamine pour stimuler la libido et la MMDA pour lever les inhibitions).
Et puis il y a le sexe tantrique.
Tourné autrefois en ridicule, il fait aujourd’hui son grand retour. J’avoue que cela m’intrigue depuis que j’ai rencontré des adeptes de ce yoga au Broughton Sanctuary, un complexe hôtelier dans le Yorkshire qui organise aussi des stages et des retraites. Ce couple s’était rencontré en début d’année lors d’un stage de tantrisme organisé par Homa et Mukto, deux gourous installés au Brésil qui enseignent le yoga dans plus de 30 pays. Quand ils nous ont raconté leurs orgasmes interminables obtenus après une simple caresse sur le lobe de l’oreille, tout le monde dans l’hôtel voulait en savoir davantage.
Le tantra commence déjà à apparaître sur la carte des spas, avec les massages en couple et les vibromasseurs dans le minibar. Avant il n’y avait que des jeunes qui s’envoyaient en l’air, mais grâce aux progrès de la science, les baby-boomers vont enfin pouvoir s’éclater. Et comme ils ont également pas mal d’argent, il faut s’attendre à ce que les labos qui ont conçu le Viagra nous réservent encore des surprises. On n’en est qu’au début. Et nous n’allons pas bouder notre plaisir !
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