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Une vingtaine de bases de jihadistes ont été recensées depuis trois mois à la frontière entre le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Elles regroupent plusieurs centaines de combattants. Selon Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes, cette présence témoigne d’un processus de consolidation territoriale qui passe notamment par un recrutement transfrontalier.
Cette implantation dans cette zone transfrontalière peut permettre aux jihadistes de réaliser facilement des incursions frontalières et des projections vers le sud, en direction de la Côte d’Ivoire.
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Cette organisation sur le terrain répond surtout à la volonté d’encerclement de Bamako, en permettant de couper les routes qui ravitaillent la capitale malienne. Selon Wassim Nasr, ce qui est intriguant, et même étonnant, c’est le fait que cette zone ne semble pas être dans les priorités des autorités maliennes aujourd’hui. Elle concentre pourtant une bonne partie des richesses minières du Mali, des sites d’orpaillage, et abrite les principales voies de commerce qui alimentent le pays.
Cette zone est également le théâtre de nombreux trafics, d’actes de contrebande et d’extorsion. Beaucoup d’argent y circule. Et c’est d’ailleurs là que les mercenaires du groupe Wagner doivent bientôt trouver les ressources nécessaires à leur déploiement au Mali