« La littérature m’a toujours habité », lance Guillaume Sylvestre pourtant connu comme cinéaste, réalisateur et documentariste. Avec La chute de Babylone, le nouvel écrivain réalise un rêve vieux de quelques décennies de publier un premier roman qui ne laisse personne indifférent.
« Je suis content d’être là, lance Guillaume Sylvestre à propos de son premier Salon du livre cette fin de semaine. C’est un premier roman et la presse est très bonne. Oui, je suis heureux d’être là, même si je suis un “outsider” dans le milieu littéraire, que je ne connais rien de cela. »
Une satire grinçante
Ce qui fait surtout plaisir au nouvel auteur, c’est que les lecteurs et les critiques semblent avoir bien saisi l’essence de son livre. Car son œuvre baptisée La chute de Babylone est « une satire assez grinçante et vitriolique » comme on en voit rarement au Québec.
« On me dit que c’est très drôle, incisif et à la fois émouvant, poursuit-il. Ce qui intrigue les lecteurs souvent habitués à lire de la littérature québécoise dans laquelle on est plutôt gentils. »
Guillaume Sylvestre travaille sur cette histoire d’une intelligentsia québécoise à la retraite en Floride l’hiver se livrant une guerre sanglante de magasinage depuis longtemps. Près de dix ans en fait. Le rêve de ce groupe de « boomers » ? Être invité au banquet du 31 décembre d’un homme d’affaires habitant au nord de Fort Lauderdale.
On suit trois personnages principaux pour le moins colorés dans cette histoire de « snowbirds » en Floride avec des snowbirds qui rappelaient à l’auteur « la décadence des grands empires, dont celui romain ». Qu’un des immeubles floridiens s’appelle Le Babylone Cove dans le récit est tout à fait un clin d’œil à la chute de Babylone – l’apocalypse – dans l’Ancien Testament.
Créatifs de père et mère en fils
« J’ai tout le temps beaucoup lu depuis que je suis petit, j’ai tout le temps voulu écrire, peut-être même plus que de faire du cinéma, explique l’artiste de 44 ans. J’écrivais des petites histoires quand j’avais 6 ou 7 ans. »
Il faut dire que quand notre mère est la romancière et chroniqueuse Denise Bombardier et que notre père est le réalisateur Claude Sylvestre, il y a de fortes chances pour qu’on soit enclin à exercer un métier créatif.
« N’importe quel écrivain écrit sur ce qu’il est de plus intime, explique le réalisateur du film Premier amour sorti en 2013. Ma mère est fière de son fils et elle a beaucoup aimé tout le travail derrière le roman. »
Le réalisateur travaille aussi à un film documentaire, sorte de « road trip » au Québec à la rencontre des gens de la classe moyenne avec l’animatrice et journaliste Isabelle Maréchal.
Ce film d’une heure intitulé Les moyens de la classe moyenne (« un film qui donne froid dans le dos », confie-t-il) sera diffusé sur les ondes de Télé-Québec en mars 2023.
Guillaume Sylvestre est aussi en attente de la confirmation de la saison 2 de la série documentaire La plus belle province. La première saison se retrouve sur la plateforme Vrai.
Grand entretien avec Martha Wainwright: Dominic Tardif s’entretiendra avec la grande chanteuse qui parlera de son autobiographie Rien de grave n’est encore arrivé qui évoque la maternité. 13 h 15 à l’agora.
Animation jeunesse : Quand l’amour nous est conté: L’artiste touche-à-tout Émile Proulx-Cloutier nous racontera la création de sa chanson Le grillon et la luciole. 13 h 15 à l’Espace jeunesse Desjardins.
Grand entretien avec Bruno Pelletier: Le chanteur discutera avec l’auteur de sa biographie, Samuel Larochelle, de ses 40 années de carrière abordées dans Il est venu le temps… 14 h 15 à l’agora.