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Suivre un cours au Canada depuis son salon genevois, c’est possible!

Suivre un cours au Canada depuis son salon genevois, c’est possible!


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GenèveSuivre ses cours au Canada sans quitter le bout du lac

L’Université de Genève a lancé un programme d’échange virtuel. Une trentaine d’étudiants se sont déjà inscrits.

Les cours sont spécialement créés pour ce format à distance. Afin de favoriser les échanges, ils sont particulièrement interactifs. 

Les cours sont spécialement créés pour ce format à distance. Afin de favoriser les échanges, ils sont particulièrement interactifs. 

Getty Images

Une nouvelle forme de mobilité se développe à l’Université de Genève (UNIGE). Pour la première fois cette année, des étudiants de l’alma mater vont profiter d’un programme d’échange virtuel, lancé l’automne dernier mais resté en berne jusqu’à présent. Ils vont pouvoir suivre des cours dans d’autres universités… depuis le bout du lac. «Nous voulions tester un modèle international, mais plus modéré que les voyages à l’étranger. L’idée n’est pas de remplacer quelque chose qui fonctionne très bien (lire encadré), mais d’offrir une solution alternative aux personnes qui ne peuvent pas prendre un engagement aussi lourd pour des raisons financières, familiales ou personnelles», explique Christelle Bozelle, chargée du projet à l’UNIGE.

Une trentaine de demandes

Au total, une centaine de cours sont proposés, tous degrés et facultés confondus. «C’est un format qui permet aux étudiants d’enrichir leur cursus, de se créer un réseau, tout en ayant une grande flexibilité.» Depuis la rentrée, une trentaine de demandes ont été déposées. Du côté des universités étrangères, le projet rencontre également un vif succès. «Il y a un grand intérêt de la part de leurs étudiants qui nous ont déjà envoyé une dizaine de demandes. Les institutions, elles, montrent une forte volonté de développer ce type de mobilité hybride.»

Un programme prometteur

Alors que le projet a démarré en douceur avec quelques collaborations, aujourd’hui, l’UNIGE compte 19 partenaires à travers l’Europe et l’Amérique du Nord, notamment en Allemagne, au Canada et en République tchèque. Et le programme devrait encore s’étendre, confie la responsable. «Nous souhaitons élargir notre offre de cours en français, car pour l’heure, la majorité est en anglais. Des discussions sont en cours pour bénéficier du réseau de l’EPFL, qui collabore avec un grand nombre d’universités francophones. En tout cas, c’est prometteur!»

Cours hautement interactifs

Si la notion d’échange à distance peut sembler paradoxale, Christelle Bozelle rassure. Il ne s’agit pas simplement de se connecter et de suivre de manière passive. Bien au contraire. «Les cours sont spécialement créés pour ce format. Si on veut promouvoir la dimension multiculturelle, il faut qu’il y ait des interactions, des échanges. C’est pourquoi, il y a souvent des travaux de groupe, des réunions, etc.». En outre, cela permet également à l’alma mater d’élargir son offre, puisque la plupart des enseignements proposés n’existent pas à l’Université de Genève.

Les voyages à l’étranger reprennent

Plombées par le Covid, les études à l’étranger ont repris du poil de la bête. «On est de retour aux chiffres de 2019», se réjouit Daniela Sauge, directrice du Service mobilité académique. Ainsi cette année, 360 étudiants de l’UNIGE vont partir étudier à l’étranger au semestre d’automne, contre 148 en 2020 et 342 en 2019. Durant la même période, 397 personnes vont être accueillies à Genève, contre 185 en 2020 et 372 en 2019.

Depuis l’abandon du système Erasmus après l’acceptation de l’initiative «contre l’immigration de masse» en 2014, le programme d’échange à l’étranger de l’Uni repose toujours sur la solution transitoire Swiss-European Mobility Programme (SEMP). Un programme qui limite les destinations, puisqu’il inclut uniquement des universités européennes. «Celui-ci restera en vigueur jusqu’en septembre 2023», explique Daniela Sauge. Mais à l’UNIGE, aucun changement ne devrait intervenir pour l’année 2023-2024, «car tout le cadre reste encore à poser».



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